Dans un discours prononcé à l’occasion de la commémoration du martyr du commandant en chef de la résistance islamique Moustafa Badreddine, le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah s’est adressé au public israélien, le mettant en garde contre les mensonges proférés par ses dirigeants, concernant les frappes israéliennes en Syrie. Sur le dossier libanais, il a mis en garde contre des velléités sournoises de déployer les forces de la Finul sur le frontière libanaise avec la Syrie, rappelant qu’il s’agit d’une exigence israélienne.
Sur le dossier syrien sur lequel il s’est attardé dans son discours, son éminence a insisté pour rappeler que « la guerre universelle contre la Syrie est un projet américano-israélo-saoudien dont le but est de s’accaparer de la Syrie, car ce pays est un obstacle à l’hégémonie américano-israélienne dans l’Asie de l’Ouest ».
Pour ce faire, « les israéliens ont misé sur les groupuscules armés takfiristes et ont établi avec eux des relations de coopération et de coordination, tant sur le plan militaire que sur le plan logistique, leur offrant leurs services médicales» a-t-il indiqué.
« Cette relation aurait dû réaliser divers buts, sauf que rien n’a été réalisé ! « Israël » a perdu la guerre en Syrie, les groupuscules terroristes armés se sont retirés de toutes les provinces et villes syriennes, abandonnant derrière eux leur matériel militaire, leurs sites », a-t-il précisé.
Et de poursuivre : « face à cet échec monumental, les israéliens ont réalisé qu’une nouvelle menace se profilait à l’horizon. La menace de l’armée syrienne : une armée aux capacités renforcées par les expériences, une armée plus confiante en elle-même, donc plus déterminée, une armée dotée de missiles de haute-précision. Et donc pour faire face à cette menace, les israéliens ont décidé de frapper tous les sites militaires de l’armée syrienne, ses usines, ses casernes. Les Israéliens attaquent tout ce qui concerne la fabrication de missiles en Syrie en raison de la force que cela représente pour l’axe de la résistance»..
Et d’ajouter : « Pour l’entité sioniste, la Syrie est désormais une menace car elle a résisté dans cette guerre universelle (..), et si elle retrouve ses forces, elle peut vaincre Israël dans la bataille de la cause palestinienne (..) »Israël » est terrorisé de la situation syrienne, écoutez les israéliens comment ils parlent de l’avenir du Golan et cela pourrait les emmener à commettre des aventures aux conséquences non-calculées».
Selon Sayyed Nasrallah « ce qui est nouveau dans ces frappes, c’est que les dirigeants israéliens tentent de convaincre leur public qu’elles vont provoquer le retrait des forces iraniennes de la Syrie. Ils ont même évoqué un nombre en disant que les forces iraniennes ont réduit le nombre de leurs effectifs, et ce grâce aux opérations militaires israéliens. Pire, cet idiot de ministre de la guerre israélien a promis de faire sortir les Iraniens de la Syrie avant la fin de cette année, or « Israël » leurre son public et dépeint certains détails comme étant une victoire en Syrie ou comme le début du retrait des forces iraniennes de la Syrie ».
Son éminence a rappelé qu’ «il n’y a pas sur le sol syrien des forces iraniennes, dans le sens de brigades, ou tout autre. Il existe des conseillers, des experts militaires » ajoutant que « le nombre de conseillers iraniens en Syrie a augmenté avec les années pour fournir des conseils et gérer des groupes arabes, syriens et islamiques ».
Pour ce qui est du Liban, son éminence a insisté sur le rétablissement des relations entre la Syrie et le Liban, officiellement, surtout au moment où le pays est menacé par la faim à cause de la crise économique et monétaire ».
Le SG du Hezbollah a expliqué que « le pays cherche de l’aide de l’extérieur comme le Fonds monétaire international, mais il peut compter sur ses capacités, ses ressources agricoles et industrielles. Il doit juste dynamiser la production de son secteur agricole et industrielle. Pour ce faire, il a besoin de marchés. Or, la seule voie à ces marchés est la Syrie ».
En outre, il a mis en garde contre des tentatives sournoises destinées à déployer les forces de la Finul à la frontière libanaise avec la Syrie, rappelant que c’était l’une des exigences israéliennes lors de la guerre 2006.
« Ceci est inadmissible », a-t-il affirmé avec insistance.
PRINCIPAUX TITRES DU DISCOURS:
Il convient d’exprimer à toute la Oumma islamique nos plus profondes et plus sincères condoléances pour la commémoration de l’assassinat de l’Imam Ali ben Abi Taleb (cousin et gendre du prophète Mohamad), tué par un membre des Khawarejs, ce premier groupe takfiriste de l’histoire. Il convient de noter que l’Imam Ali (S) est le premier homme à cette époque qui s’est dressé contre le courant takfiriste. Ce courant qui existe toujours aujourd’hui sous diverses appellations, et dont nous avons encore assisté hier, à un de ses crimes barbares en Afghanistan. Un attentat perpétré contre des gens innocents, ce qui prouve que cette menace est toujours présente.
Aussi, il faut applaudir et féliciter le corps médical, les infirmiers et les infirmières, qui luttent contre le virus corona, ce jour qui leur est consacré en guise de reconnaissance pour leur sacrifice et leur dévotion à sauver de vie, aux dépens de leur vie.
Aujourd’hui, nous commémorons le martyr de notre chef-commandant Moustafa Badreddine, en cette occasion je souhaite exprimer mes condoléances pour sa famille, sa mère, son épouse, ses filles, ses compagnons, mais aussi mes félicitations pour avoir gagné le martyre…
Cette commémoration de nos martyrs et de nos chefs est une forme d’expression de notre part de la loyauté que nous avons pour eux, une reconnaissance pour leurs sacrifices, et une occasion pour tirer des leçons de leur lutte…
Aujourd’hui, je me contenterai de souligner une qualité du martyr Badreddine, une qualité dont nous avons besoin sur tous les fronts : ce martyr jouissait d’un esprit fort et d’un moral haut. Des qualités qui nous permettent de poursuivre la lutte en toute confiance…
Sayyed Moustafa Badreddine était présent dans toutes les batailles, surmontant tous les défis, les menaces, affrontant toutes les circonstances dont on sait combien elles étaient difficiles, une présence marquée par un moral très haut et une foi en la capacité de surmonter les difficultés voire de les vaincre… plus encore, le martyr-commandant avait cette capacité de transmettre cet esprit et ce moral haut et positif à ses compagnons et à son entourage…
Pour illustrer mes propos, je citerai deux expériences avec lui.
–Mon premier réel contact avec lui a eu lieu lors de l’agression israélienne contre le Liban, connue sous le nom de « L’opération : les raisins de la colère », en 1196. Une opération que l’ennemi a lancée contre la résistance au Liban-sud et qui a duré quelques jours. Il s’agissait d’une bataille difficile, Sayyed Moustafa Badreddine était chargé de diriger cette bataille.
Or, comme dans toute bataille de la Résistance Islamique contre l’ennemi, il est du devoir du commandant en chef des opérations sur le terrain de communiquer avec le SG du Hezbollah de manière continue. Dans cette bataille, le martyr Badreddine était ponctuel et précis dans son rapport, son évaluation de la situation, enregistrant les moindres mouvements de l’ennemi, et donc je puis confirmer que c’est grâce à lui que la victoire a eu lieu. Une victoire qui a empêché l’ennemi de s’implanter plus profondément sur la frontière du Liban-sud et qui a imposé une équation nouvelle donnant droit à la résistance de riposter en cas d’agression…
–La 2e expérience était en Syrie où le martyr-commandant Badreddine était responsable des opérations sur le terrain contre les groupuscules armés et de la coordination avec les forces syriennes et les autres forces alliées qui luttaient aux côtés de l’armée syrienne.
En 2011, le projet américano-israélo-saoudien à travers cette guerre contre la Syrie consistait à s’accaparer ce pays. La question de mettre la main sur la Syrie n’était pas liée à la personne du président ou à la nature du régime, mais au fait que ce pays est un obstacle à l’hégémonie américaine au M-O… Surtout que les USA cherchent à mettre la main sur les sources énergétiques de la région, sachant que la Syrie et l’Iran sont des Etats qui échappent au système hégémonique des USA, contrairement à d’autres Etats…
A travers ce projet, les USA voulaient dominer la Syrie : sa superficie, ses fleuves, sa géographie, son pétrole, son gaz, sa position sur la méditerranée, sa culture, son histoire arabo-musulmane, ses capacités et ses ressources naturelles… la Syrie est au cœur de la région du Moyen-Orient, elle est au cœur de l’Asie de l’Ouest…
Le Printemps arabe a offert l’occasion pour réaliser ce but et donc le front de l’arrogance mondiale s’est mobilisé et a apporté ses outils en Syrie pour réaliser cette hégémonie. Or, ce front aujourd’hui s’entredéchire, provoquant le chaos et les guerres au Yémen, en Irak, en Lybie, en Egypte dans le Sinai,etc .
Ce projet était clair pour nous, il était donc évident que si ce projet réussit à détruire la Syrie, cela provoquera la fin de la cause palestinienne, la normalisation des relations avec « Israël », la reconnaissance d’ alQods comme capitale d’ »Israël ».. Ce projet était aussi évident pour la République islamique de l’Iran, pour le guide suprême de la révolution islamique l’imam Khamenei..
Nous savions que notre décision d’aller en Syrie allait nous coûter des sacrifices, que nous serions accusés à tort et à travers par certaines voix au Liban et ailleurs, que notre image et notre réputation seraient exploitées à des fins confessionnelles. Sauf que le poids des menaces était plus important que ces sacrifices…
Dans cette guerre universelle provoquée contre la Syrie, notre chef-commandant sur le terrain était Moustafa Badreddine, il a passé ses jours et ses nuits en Syrie, loin de ses proches, de sa famille, présent sur tous les fronts…
La première année de notre bataille en Syrie contre Daech était celle de l’instauration de la confiance, car le discours répandu était très négatif et pessimiste.
Une telle atmosphère exige un chef-commandant optimiste comme le martyr Badreddine : ce frère qui a conduit des batailles côte à côte avec le martyr-commandant Soleimani. Le martyr Badreddine avait cette certitude de la victoire, une confiance absolue alors que les batailles en Syrie battaient leur plein, cette certitude s’est concrétisée aujourd’hui avec la victoire de la Syrie contre le terrorisme takfiriste…
La situation en Syrie :
La Syrie a remporté la victoire dans cette guerre universelle qui lui a été imposée sans l’ombre d’un doute… Une victoire contre Daech. Allez visitez les régions et les provinces en Syrie, vous constaterez que l’Etat, l’armée et le peuple syriens ont remporté la victoire dans cette guerre. Certes, il existe quelques poches, comme Idlib ou l’est de l’Euphrate, mais la Syrie a échappé à la répartition, la syrie est restée unie, son peuple uni, sa position et son commandement et sa direction unis.
Le projet américain tente de réaliser ce qu’il n’a pas pu réaliser sur le terrain via les batailles, il tente de réaliser ses objectifs d’hégémonie dans la politique, dans la bataille diplomatique contre la Syrie. Or, cette dernière poursuit toujours sa résistance politique et diplomatique.
Après l’échec de la bataille militaire et politique, le front de l’arrogance recourt à la guerre psychologique et économique.
Dans la guerre économique, la syrie jouit d’une vivacité importante, elle dispose de ressources naturelles, elle jouissait d’une économie forte avant la guerre, en fin de compte la Syrie est un pays riche, ce n’est pas un pays pauvre . Et donc ce projet mise aujourd’hui sur la guerre économique et la guerre psychologique.
Dans cette guerre psychologique, le projet américain tente de semer le doute entre les alliés de la Syrie et la Syrie, en propageant des rumeurs du genre, qu’aujourd’hui, l’Iran n’a pas le temps de s’occuper de la Syrie encore moins la Russie… ou encore on répand l’idée qu’il existe un conflit d’intérêts entre la Russie et l’Iran…
Pour le Hezbollah, pour l’Iran, pour les forces irakiennes, afghanes et pakistanaises, l’Iran ne mène pas une bataille d’influence avec la Russie… L’Iran a pour seul but d’empêcher la Syrie de tomber entre les mains de l’hégémonie américaine. Autrement dit, l’Iran veut que la Syrie préserve sa position arabe de résistance contre le projet américano-sioniste, de rester le pôle du Moyen-Orient.
Cela dit, des différences peuvent subsister entre les alliés, dans les négociations, cela est normal. Mais, finalement le dernier mot appartient à la Syrie. Alors je rassure le public de l’Axe de la résistance qu’il n’existe pas de conflit d’influence en Syrie.
Les frappes israéliennes en Syrie : pure illusion
Le ministre de la guerre israélien ment au public israélien et à l’opinion publique arabe pro-sioniste en parlant d’exploits pour Israël en Syrie à travers ses frappes sur le territoire syrien.
Durant les premières années de la guerre en Syrie, les israéliens ont misé sur les groupuscules armés takfiristes et ont établi avec eux des relations de coopération et de coordination, tant sur le plan militaire que sur le plan logistique, leur offrant leurs services médicaaux. D’ailleurs, l’entité sioniste n’a pas caché cette relation, bien au contraire..
Cette relation aurait dû réaliser divers objectifs, sauf que rien n’a été réalisé ! « Israël » a perdu la guerre en Syrie, les groupuscules terroristes armés se sont retirés de toutes les provinces et villes syriennes, abandonnant derrière eux leur matériel militaire, leurs sites..
Face à cet échec monumental, les israéliens ont réalisé qu’une nouvelle menace se profilait à l’horizon. La menace de l’armée syrienne : une armée aux capacités renforcées, une armée pétri d’expériences, une armée plus confiante en elle-même, donc plus déterminée, une armée dotée de missiles de haute-précision. Et donc pour faire face à cette menace, les israéliens ont décidé de frapper tous les sites militaires de l’armée syrienne, ses usines, ses casernes. Les Israéliens attaquent tout ce qui concerne la fabrication de missiles en Syrie en raison de la force que cela représente dans l’axe de la résistance.
Pour l’entité sioniste, la Syrie est désormais une menace car elle a résisté dans cette guerre universelle, malgré tout ce qui a été investi dans cette guerre en termes d’armes, de miliciens, de fonds, de technologie militaire, et donc si elle récupère ses forces, elle peut vaincre « Israël » dans la bataille de la cause palestinienne.
« Israël » est terrorisé par la situation syrienne, écoutez les Israéliens comment ils parlent de l’avenir du Golan. Cela pourrait les emmener à commettre des aventures aux conséquences non-calculées…
L’entité sioniste est confrontée donc à une menace, celle de la Syrie et cherche à l’éradiquer de manière indirecte. Elle a créé une autre menace fictive, liée à la présence de l’Iran en Syrie, et donc les israéliens ont défini un but, surtout qu’Israël ne peut affirmer haut et fort qu’il veut frapper la Syrie. Et donc, l’ennemi a défini que son but à travers ses frappes est de faire sortir les forces iraniennes de la Syrie, pour masquer sa terreur de la Syrie.
Ce qui est nouveau dans ces frappes, car il faut rappeler que ces frappes durent depuis deux ans, c’est que les dirigeants israéliens tentent de tromper leur public en faisant croire que ces frappes sont en train de réaliser un exploit pour « Israël » : le retrait des forces iraniennes de la Syrie. Ils ont même évoqué un nombre en disant que les forces iraniennes ont réduit le nombre de leurs effectifs, et ce grâce aux frappes israéliennes.
Pire, cet idiot de ministre de la guerre israélien a promis de faire sortir les Iraniens de la Syrie avant la fin de cette année, or « Israël » leurre son public et dépeint certains détails comme étant une victoire en Syrie ou comme le début du retrait des forces iraniennes de la Syrie.
La vérité est tout autre : il n’y a pas de forces iraniennes en Syrie depuis 2011, au sens de brigades d’unités, avant cette date. Les Iraniens sont présents sous forme de consultants, d’experts militaires, de conseillers : ils dirigent des projets de formation des forces syriennes et de coopération avec le Hezbollah, en plus d’une coopération entre les ministres de la Défense des deux pays. et donc « Israël » mène une guerre fictive, car le but des opérations n’existe pas..
Je ne vous cache pas qu’à une certtaine époque, on avait discuté avec les Iraniens pour faire venir certaine forces à Alep de manière exceptionnelle.
En fait, là où il y avait des batailles, les experts iraniens étaient présents, mais quand les zones sont libérées, il n’y avait plus besoin de garder le même nombre d’experts et donc il est normal que les effectifs iraniens soient réduits car la victoire s’est réalisée. Il en est de même pour le Hezbollah. Et donc certaines casernes et certains sites ont été évacués, car les batailles ou le front de confrontation ont été déplacés.
Bref, ce redéploiement n’a rien avoir avec les agressions israéliennes contre la Syrie ni avec le martyr de Soleimani, surtout que le redéploiement des forces des alliés sur le terrain a commencé il y a deux ans avec la supervision du martyr Soleimani.
La bêtise des médias israéliens c’est que les preuves qu’ils tentent d’apporter aux frappes israéliennes en Syrie pour les peindre en exploits, sont en fait des preuves de la victoire de la Syrie contre le projet américano-sioniste.
Une fois de plus, je conseille le public israélien de ne pas écouter les mensonges de leurs dirigeants qui tentent de les leurrer avec des exploits fictifs, ce public doit savoir que leurs dirigeants prennent leurs illusions pour des réalités, et il faut qu’il sache que leurs dirigeants, à cause de leur stupidité, sont capables de commettre un acte idiot qui risque d’enflammer toute la région.
La situation au Liban:
Certains au Liban rêvent toujours que la Syrie changera de régime, avant de rétablir les relations avec elle, ils se trompent.
Aujourd’hui, il y a une priorité économique pour les Libanais : repousser la menace de la faim. Or, au lieu de chercher de l’aide pour le Liban du FMI ou de n’importe quel Etat, comme certains rêvent de le faire, ce qui semble impossible avec la crise provoquée partout par le coronavirus, rétablissons nos relations avec la Syrie, car elles sont très bénéfiques pour le pays ..
Il ne faut pas vivre sur l’espoir des aides internationales, il faut compter sur nos propres capacités. Le Liban peut compter sur ses capacités, ses ressources agricole et industrielle. Il doit juste dynamiser la production de son secteur agricole et industrielle. Pour ce faire, il a besoin de marchés. Or, la seule voie à ces marchés est la Syrie. A travers la Syrie, nous avons accès au marché irakien pour vendre nos produits agricoles et industriels.
Certains évoquent comme obstacle pour rétablir ces relations le trafic illégal des marchandises. Oui, il y a un trafic avec la Syrie, car la frontière syro-libanaise est longue, ce trafic ne peut être régler unilatéralement. Un tel problème exige la coopération de tous les Etats frontaliers, pour cela il faut rétablir les relations avec la Syrie, le fait de faire porter la responsabilité entièrement à l’Etat libanais est injuste, même si vous redéployez l’armée libanaise le long de la frontière, cela ne suffira point.
Quant aux appels de faire venir des forces onusiennes sur la frontière libano-syrienne, quel pays enverra ses troupes au Liban avec la crise du coronavirus ? De plus, est-ce que les Casques Bleus qui sont présents au Liban-sud ont pu empêcher les violations israéliennes, ou pire les agressions israéliennes dans le passé ?
Je vais être franc avec vous, ces appels traduisent l’un des buts de la guerre de 2006, souvenez-vous de Condoleeza Rice et de sa demande de déployer des forces onusiennes sur la frontière syro-libanaise. Il s’agissait de l’une des conditions du cessez-le feu israélien contre le Liban en 2006, cette condition est inacceptable et dangereuse, car elle touche à la capacité de dissuasion du Liban contre « Israël ».
La Syrie représente un besoin vital, un intérêt vital pour le Liban : pour son commerce, son économie, et donc il faut faire vite pour rétablir nos relations avec la Syrie, car le pays se dirige de manière accélérée vers la famine.
Une des solutions est de rétablir nos relations avec la Syrie et cette dernière est prête pour toute coopération économique. Le peuple libanais doit savoir que la Syrie est une solution efficace à court terme, ce n’est pas une solution qui nécessite des années. Cela exige une décision souveraine et les défenseurs de la souveraineté doivent faire la part des choses entre leurs rancunes, les considérations régionales et la famine qui menace le pays.
Enfin concernant le coronavirus, je réitère la nécessité de respecter les mesures de confinement et de distance sociale sinon tous nos efforts risquent de tomber à l’eau.
Source: Al-Manar