Tout en condamnant la résolution anti-iranienne de la troïka européenne, le représentant iranien à l’AIEA a déclaré que la République islamique prendrait des mesures appropriées et nécessaires en réponse à cette affaire et que les Européens devraient en assumer les conséquences.
La Chine et la Russie ont voté contre cette résolution.
Selon l’agence de presse iranienne Fars, à la suite de l’approbation de la résolution des trois pays européens (France, Allemagne, Grande-Bretagne) au Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique sous prétexte que le pays n’ait pas donné, à l’agence, accès à deux sites supplémentaires, Kazem Gharibabadi, ambassadeur et représentant permanent de l’Iran auprès des organisations internationales à Vienne a lu, le vendredi 19 juin, un communiqué, expliquant ainsi les positions de principe de la RII à cet égard.
« L’adoption de cette résolution au Conseil des gouverneurs dans le but d’exiger la coopération de l’Iran avec l’AIEA et d’ignorer ainsi la coopération déjà existante, est profondément décevante. Cette résolution n’est rien d’autre que du maximalisme, et l’Iran rejette complètement tout maximalisme de la part de tout pays ou toute organisation », a-t-il indiqué.
Le représentant de l’Iran à l’AIEA a ajouté qu’ « il est vraiment dommage que cette résolution ait été présentée par des pays qui possèdent des armes nucléaires ou qui hébergent des armes aussi destructrices et mortelles ».
« N’est-ce pas une dérision de toutes les normes et règles internationales que de tels pays se montrent si inquiets, concernant le régime de sauvegarde du TNP ?! Qui plus est ces trois pays n’ont pas encore pris de mesures concrètes et pratiques afin de s’acquitter de leurs obligations en vertu de l’accord nucléaire, et leur inaction, ainsi que les actions destructrices, illégales et unilatérales des États-Unis, ont laissé l’accord nucléaire dans un état d’ambiguïté », a précisé l’ambassadeur.
Dans une autre partie de ce communiqué, M. Gharibabadi a déclaré: « Je voudrais également souligner que la République islamique d’Iran met en œuvre le Protocole additionnel volontairement et temporairement sur la base de son engagement politique au titre de l’accord nucléaire, et puisqu’il n’a pas été ratifié, il ne s’agit en aucun cas d’une obligation juridique. »
Selon le représentant d’Iran à l’AIEA, cette nouvelle résolution « n’incite pas l’Iran à donner accès à l’AIEA sur la base d’allégations fausses et sans fondement » et ne fait pas, non plus, pression sur lui. La République islamique d’Iran rejette catégoriquement cette résolution et prendra les mesures appropriées et efficaces pour y répondre, dont la responsabilité et les conséquences reviendront à ses auteurs.
Il est à rappeler que le Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique a approuvé, le vendredi 19 juin, la première résolution anti-iranienne depuis 2012 sous prétexte de la non-coopération de Téhéran avec les inspections de l’Agence.
Le texte a été rédigé par les signataires européens de l’accord de Vienne, l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne. La Chine et la Russie ont voté contre.
Le représentant permanent de la Russie auprès des organisations internationales basées à Vienne, Mikhail Ulyanov a réagi à l’adoption de cette résolution anti-iranienne au Conseil des gouverneurs.
« Nous pensons que la résolution peut être contre-productive », a-t-il dit, en soulignant « la nécessité pour Téhéran et l’AIEA de régler ce problème sans délai ».
Source: Avec PressTV