Les ministres des Affaires étrangères de onze pays européens ont adressé une lettre urgente au chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, pour lui demander de préparer au plus vite une liste de réponses possibles en cas d’annexion unilatérale par ‘Israël’ de terres en Cisjordanie occupée.
La France, l’Italie, les Pays-Bas, l’Irlande, la Belgique, le Luxembourg, la Suède, le Danemark, la Finlande, le Portugal et Malte se sont dits préoccupés par « un amenuisement des opportunités de dissuasion », a rapporté le quotidien israélien Haaretz, cité par i24.
L’appel à dresser une liste de mesures dissuasives et punitives contre le projet israélien d’annexion a été lancé pour la première fois le 15 mai lors d’une réunion informelle des représentants des pays qui ont signé la lettre adressée à M. Borrell.
Le chef de la diplomatie européenne a chargé des responsables de préparer le document, mais selon les ministres, il n’a pas été achevé et ne leur a pas encore été présenté.
« Nous comprenons qu’il s’agit d’une question sensible et le timing est important, mais le temps presse », ont écrit les ministres, craignant que « la possibilité de mettre en œuvre de telles mesures ne s’estompe ».
« Nous souhaitons voir un document qui résume les implications juridiques et politiques de l’annexion, ainsi que des mesures possibles de dissuasion », un texte important selon eux, qui permettrait de fournir « une base solide pour de nouvelles discussions ».
Mardi dernier, la France, l’Allemagne, l’Egypte et la Jordanie ont encore exhorté ‘Israël’ à abandonner le projet, par la voix de leurs ministres des Affaires étrangères, ainsi que le Royaume-Uni.
« Le plan du président Trump contient des idées nouvelles qui permettent de réelles avancées et Israël est prêt à mener des pourparlers de paix sur cette base », prétend de son côté le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
En plus de l’annexion des pans de la Cisjordanie occupée et de la vallée du Jourdain, le plan controversé de Trump prévoit de mettre en place un État palestinien démilitarisé, sur moins de 40% de la Cisjordanie, en maintenant le statut de Jérusalem AlQuds occupée en tant que capitale indivisible d’Israël.
Il évoque également une capitale du futur État palestinien non pas à l’Est d’AlQuds, où se trouvent les lieux saints de l’Islam, mais dans l’une de ses banlieues. Avec ce projet, le territoire contrôlé par les Palestiniens devra être sans souveraineté.