Un site juif américain a dit connaitre l’identité du fabricant de la bombe qui a tué le chef militaire du Hezbollah Imad Moughniyeh en Syrie en 2008.
« Le fabricant des bombes est Noam Erez », avance le site anglophone baptisé « Tikun Olam » qui signifie en hébreux « Réparer le monde ».
Selon ce site qui parait à Portland dans l’Oregon, et se présente comme étant spécialisé dans les divulgations des secrets de sécurité nationale israélienne, lors de l’assassinat du chef martyr Imad Moughniyeh, Noam Erez occupait le poste de cadre supérieur du renseignement israélien. Il était en charge de tout le spectre opérationnel de l’organisation. Et il était le représentant de Tamir Pardo, qui était alors le numéro deux du Mossad.
A en croire l’auteur de l’article de Takun Olam, Richard Silverstein, il a deviné cette identité en se référant à l’ouvrage en hébreu du journaliste israélien Yossi Melman « Des espions imparfaits ». Celui-ci signale la première initiale du personnage auquel le Mossad a confié la confection de la bombe qui avait été déposée dans la voiture proche de celle de Moughniyeh. Un certain N., qui constitue la première lettre de Noam Erez, selon Silverstein.
N’ayant pu succéder à Tamir Pardo à la tête du Mossad après 2015, en raison du refus de l’épouse du Premier ministre israélien, Sarah Netanyahu qui lui aurait préféré Yossi Cohen, il a depuis quitté le Mossad. Il a alors rejoint son ex-patron Pardo pour présider une startup de cybersécurité, XM Cyber, dont le siège se trouve à Seattle aux Etats-Unis.
C’est un coup de pub pour le personnage et sa société, a jugé l’expert palestinien pour les questions israéliennes Alif Sabbagh pour la télévision libanaise al-Mayadeen Tv. D’autant que l’article étale les compétences et de performances d’Erez.
« M. Erez a commencé sa carrière de 30 ans dans le renseignement israélien dans une division d’opérations spéciales où il a rapidement gravi les échelons, assumant finalement le poste de commandant de la division. Après avoir terminé avec succès son mandat de commandant, M. Erez a pris la direction de la division des opérations technologiques, où il a planifié et exécuté une stratégie de croissance pour les cyber- capacités, l’amenant à une position de leadership mondial. À la suite de ce rôle, M. Erez a occupé le poste de chef de cabinet, où il a supervisé la planification budgétaire à long terme, les ressources humaines et la planification des ressources de l’ensemble de l’organisation », peut-on lire dans l’article qui rapporte des extraits du livre de Melman.
Selon Sabbagh, des informations pareilles ne peuvent être diffusées dans un livre paru en Israël sans feu vert de la part de la censure israélienne. Le fait de relayer les information via une partie tierce, voir des médias occidentaux, fait partie des manœuvres manipulatrices israéliennes pour envoyer des messages.
Dans ce cas, la question se pose sur les réelles intentions des dirigeants israéliens. Surtout dans un timing pareil.
Israël est sur le qui-vive depuis que la mort dans un raid israélien contre l’aéroport de Damas, le mois de juillet dernier, d’un combattant du Hezbollah, dans l’attente des représailles de la résistance.
Les responsables israéliens voudraient-ils divertir le Hezbollah, ou le narguer, ou se donner l’allure de ne pas craindre sa prochaine riposte en faisait preuve qu’ils peuvent à tout moment dévoiler l’identité de leurs responsables, sans paraitre s’inquiéter.
Le vendredi, un responsable israélien avait aussi avancé que la liquidation du numéro un du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah était plausible. Une information qui ne révèle rien de nouveau.
Il en est de même en révélant l’identité de Noam Erez, qui n’est pas non plus un secret de polichinelle. Sur la page qui lui est consacrée sur le site de la startup, lui-même ne cache pas son appartenance aux renseignements israéliens pendant 25 ans.
Une autre supposition n’est pas à exlcure: quelqu’un au sein du renseignement israélien voudrait se débarrasser d’Erez?
Selon Sabbagh, la meilleure façon serait de le traduire devant la justice internationale pour l’assassinat de Moughniyeh. Quand bien le livre de Melman, comme le rapporte l’article de Takun Olam, argue que son assassinat avait été décidé de concert entre le Mossad et la Cia, pour son rôle présumé dans les attaques contre le siège des Marines à Beyrouth, et contre l’ambassade d’Israël et le centre de la communauté juive à Buenos Aires en Argentine, rien ne justifie sa liquidation de la sorte. Son assassinat demeure un acte illégitime au regard du droit international.
Source: Divers