Le président chinois Xi Jinping a appelé les troupes de l’armée à «mettre tout leur esprit et leur énergie à se préparer à la guerre », lors d’une visite mardi 13 octobre dans une base militaire de la province méridionale du Guangdong, selon l’agence de presse officielle Xinhua.
Lors d’une inspection du Corps des Marines de l’Armée Populaire de Libération dans la ville de Chaozhou, Xi a exhorté les soldats de «maintenir un état d’alerte élevé » et les a appelés à être « absolument loyaux, absolument purs et absolument fiables ».
Le but principal de la visite de Xi au Guangdong était de prononcer un discours mercredi commémorant le 40e anniversaire de la zone économique spéciale de Shenzhen, qui a été créée en 1980 pour attirer les capitaux étrangers et a joué un rôle vital en aidant l’économie chinoise à devenir la deuxième plus grande du monde.
Mais la visite militaire intervient alors que les tensions entre la Chine et les États-Unis restent à leur plus haut niveau depuis des décennies, avec des désaccords sur Taïwan et la pandémie de coronavirus créant de vives divisions entre Washington et Pékin.
La Maison-Blanche a informé le Congrès américain lundi 12 octobre qu’elle prévoyait d’aller de l’avant avec la vente de trois systèmes d’armes avancés à Taïwan, selon un assistant du Congrès, y compris le système avancé de roquettes d’artillerie à haute mobilité (HIMARS).
Dans le cadre d’une réponse sévère, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a appelé Washington à «annuler immédiatement tout projet de vente d’armes à Taïwan » et à couper tous « les liens militaires entre les États-Unis et Taïwan ».
Malgré la désapprobation du gouvernement chinois, les relations entre Washington et Taipei se sont resserrées sous l’administration Trump. En août, le secrétaire américain à la Santé et aux Services sociaux, Alex Azar, est devenu le plus haut responsable américain à visiter Taïwan depuis des décennies, lorsqu’il s’est rendu sur l’île pour discuter, en apparence, de la pandémie.
En réponse, Pékin a multiplié les exercices militaires autour de Taïwan. Dans un discours prononcé à la RAND Corporation, le 16 septembre, le secrétaire américain à la Défense Mark Esper a déclaré que la Chine «ne pouvait pas rivaliser avec les États-Unis » en termes de puissance navale et a qualifié Pékin « d’influence maligne ».
Pékin considère Taïwan faisant partie intégrante du territoire chinois dans le cadre du principe d’une seule Chine.
Source: Parstoday