Deux mois après la guerre de 12 jours qui a opposé l’entité sioniste à l’Iran, des médias israéliens révèlent les dommages causés par la riposte de l’Iran sur l’économie israélienne.
La chaîne israélienne Channel 13 a rapporté que l’économie s’est contractée de 3,5 % au cours du deuxième trimestre 2025, pour la première fois depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023.
D’après le quotidien économique israélien Globus, le Département des statistiques a expliqué que les domaines les plus affectés par cette guerre sont ceux de la consommation privée et des investissements en capital fixe, qui ont respectivement diminué de 4,1 % et 12,3 %.
« Tous les éléments du PIB ont enregistré une baisse : la consommation privée a reculé de 4,1 %, la consommation publique de 1 % et les investissements fixes de 12,3 %. Les exportations (hors start-ups technologiques et diamants) ont diminué de 3,5 %. En revanche, les importations ont augmenté de 3,1 % », a détaillé le chroniqueur de ce journal.
14 m$ de pertes en 12 jours
Le journal israélien Maariv avait précédemment révélé que l’économie israélienne avait perdu des dizaines de milliards de shekels à cause de la guerre israélienne contre l’Iran. Son PIB ayant subi des pertes d’environ 52 milliards de shekels l’équivalent de plus de 14 milliards de dollars américains.
« Même en supposant que la moitié des dommages causés à l’activité économique puisse être compensée par une activité accrue ultérieure, on parle toujours d’un préjudice d’environ 26 milliards de shekels, soit 1,3 % du PIB, ce qui est considérable » fait remarquer le journal.
Concernant le coût économique de la guerre en cours dans la bande de Gaza, il a atteint jusqu’à présent environ 300 milliards de shekels (environ 81 milliards de dollars), et que ce chiffre pourrait déjà être dépassé.
Alors que la Banque d’Israël prévoit une croissance de 3,3 % pour 2025, elle estime qu’une prolongation de la guerre pourrait entraîner tous les six mois une baisse du PIB de 0,5 point de pourcentage, une hausse du déficit au-dessus de 5,5 % et une augmentation du ratio dette/PIB d’environ 71 %.
L’inflation devrait également dépasser 3 % en raison de la pression sur les coûts et des problèmes d’importation, tandis que les taux d’intérêt resteront élevés, entre 4 et 4,25 %, afin de maintenir la stabilité de la monnaie et des prix. La poursuite de la guerre érodera davantage la notation de crédit d’Israël, rendant difficile l’accès au financement pour le gouvernement et les entreprises.
Les habitations durement frappées
Citant également les chiffres israéliens officiels rapportés par les médias, Jacques Baud, l’analyste stratégique, spécialiste du renseignement et ancien colonel de l’armée suisse a indiqué que les frappes iraniennes ont durement endommagé les habitations, en bombardant les sites militaires installés au milieu des zones civiles.
Il a dit dans une interview via la télévision sur YouTube Espoir et Dignité : « La proportion que l’on voit de foyers sans abri en Israël est devenue considérable puisqu’on a pratiquement à Tel-Aviv sur 211 000 foyers, on en a 160 000 qui sont sans abri donc on voit que les frappes iraniennes ont été extrêmement efficaces ».
Des pertes dans le secteur énergétique
Des pertes ont aussi durement affecté le secteur énergétique israélien, l’attaque de missiles iraniens ayant causé « des dommages importants aux installations énergétiques et aux pipelines » selon le site Israel Hayom.
Ce dernier rappelle que le 16 juin, un missile iranien a frappé l’usine de Bazan située dans la baie de Haïfa causant d’importants dégâts aux installations énergétiques et au parc d’éclairage et d’énergie. Bazan avait annoncé la fermeture complète de toutes ses installations et leur remise en service progressive sur plusieurs mois. Elle ne devrait reprendre pleinement ses activités que le mois d’octobre.
La raffinerie de Haïfa est la plus grande raffinerie israélienne. Elle fournit environ deux tiers de la consommation de carburant. La seule autre raffinerie de pétrole est située dans la ville côtière d’Ashdod, au sud du pays.
Source: Médias