En Arabie saoudite, on ne se précipite par à conclure un accord de normalisation avec l’entité sioniste et ce en raison des résultats de la Présidentielle américaine, écrit samedi 28 novembre le Wall Street Journal qui se réfère à des conseillers saoudiens et responsables états-uniens.
Selon l’édition, le Premier ministre israélien est rentré de son récent déplacement secret en Arabie saoudite « les mains vides ». Lors de cette rencontre, qui a réuni la semaine dernière le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le secrétaire d’État Mike Pompeo, Israéliens et Américains espéraient obtenir l’assurance qu’un accord de normalisation était proche.
La réticence à franchir ce pas immédiatement affichée par MBS s’explique, selon les conseillers saoudiens cités par le journal, par le fait qu’il préfère ajourner la conclusion de l’accord afin de s’en servir pour cimenter les liens avec le nouveau dirigeant américain, Joe Biden.
Le journal rappelle que Biden a lui aussi soutenu les accords de normalisation des relations entre les pays arabes et « Israël », toutefois, il fait montre d’une attitude plus « ferme » à l’égard de Riyad en raison de questions liées aux droits de l’Homme et à l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Donc, « un accord conclu sous l’égide du nouveau Président pourrait repositionner les relations entre l’administration Biden et Riyad sur des bases plus sûres », estiment plusieurs conseillers saoudiens.
« L’Arabie saoudite essaie de trouver la meilleure façon de l’utiliser pour réparer son image aux yeux de Washington et gagner la bienveillance de Biden et du Congrès », estime un responsable américain que cite le journal.
Des responsables ont déclaré que d’autres facteurs avaient joué un rôle dans la décision du prince héritier saoudien, notamment le fait que le jeune prince avait un point de vue différent de celui de son père, le roi Salman, sur la façon de résoudre la question palestinienne surtout concernant la création d’un État palestinien.
Les conseillers du roi ont déclaré que le monarque saoudien était au courant des pourparlers de son fils avec les Israéliens, mais que sa mauvaise santé l’empêchait de saisir le sens de ses discussions, selon le journal.
Un responsable américain a déclaré: « Le Royaume d’Arabie saoudite essaie de savoir comment utiliser au mieux l’accord de normalisation pour réformer son image à Washington et faire preuve de bonnes intentions envers Biden et le Congrès ».
Cependant, le journal estime que cela ne signifie pas que l’accord ne sera pas conclu à la fin. Il cite des responsables américains affirmant que les chances de conclure un accord entre « Israël » et l’Arabie saoudite avant que Trump ne quitte ses fonctions le 20 janvier semblent minces, mais pas impossibles.
Le journal indique que les conseillers saoudiens et les responsables américains sont sceptiques quant à la conclusion d’un accord avant l’entrée en fonction de Biden en janvier prochain, mais ils confirment que Mohammed ben Salmane est déterminé à y parvenir à la fin.
Source: Avec Sputnik