Le porte-parole du gouvernement algérien et ministre des Communications Ammar Belhimer, a assuré que son pays « ne se précipitera pas vers la normalisation ni ne la bénira pas », indiquant ne pas avoir été surpris par la démarche entreprise par son voisin marocain.
Le président américain sortant Donald Trump a annoncé le mois passé la normalisation des relations entre le Maroc et l’entité sioniste dans le cadre d’un accord tripartite en fonction duquel Washington reconnait la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidentale. Cette région située au sud du royaume est diputée par le front Polisario, soutenu par l’Algérie et qui réclame son indépendance. L’Onu qui préconise une solution concertée entre les deux protagonistes a propose un referendum de ses habitants.
S’exprimant dans une interview exclusive avec la télévision libanaise d’informations Al-Mayadeen, M. Belhimer a rappelé que les relations royales marocaines avec « Israël » ne sont pas nées d’hier, et qu’elles remontent à plus de 60 ans.
« L’Algérie a été et restera prête à toutes les éventualités, et nous signalons également que nous affirmons avec certitude au régime Makhzen (qui désigne le pouvoir marocain, ndlr) , que s’il aspire à atteindre des objectifs politiques à travers cette normalisation, ou à changer notre position sur des questions justes, il est bien illusoire », a-t-il assuré aussi.