Un pont du métro aérien de Mexico s’est effondré dans la nuit de lundi à mardi 4 avril au moment où une rame passait dessus.
Les secours se sont immédiatement rendus sur place afin de dégager des centaines de personnes prisonnières des gravas, des câbles et morceaux de métal.
Selon les autorités, au moins 23 personnes ont perdu la vie dans cet accident et «près de 70» sont blessées. La zone a été bouclée et sécurisée.
Après trois heures durant lesquelles une centaine de secouristes, appuyées par les forces de l’armée, se sont relayés pour limiter les dégâts humains, les opérations de secours ont finalement été suspendues le temps de sécuriser la deuxième partie du pont qui risquerait de s’effondrer elle aussi.
De nombreux civils ont prêté mains fortes aux pompiers et urgentistes, notamment, comme le montre la vidéo en aidant à déplacer une voiture pour faciliter l’atterrissage d’un hélicoptère de secours.
D’autres s’employaient à éloigner les curieux en raison des risques d’effondrement d’autres sections de la structure apparemment fragilisée. Tout le secteur a été bouclé par la police et par l’armée qui a dressé un périmètre de sécurité.
Claudia Sheinbaum, maire de la ville, s’est rendue sur place «pour soutenir l’installation du centre de commande». «Nous déplorons à ce stade vingt-trois morts, dont un qui est décédé à l’hôpital», a-t-elle déclaré à la presse. Le procureur est attendu dans les hôpitaux de la ville, Tláhuac et Iztapalapa, où 49 personnes sont déjà hospitalisées.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères et ancien maire de Mexico de 2006 à 2012, Marcelo Ebrard a déploré «une terrible tragédie». L’homme qui fut un des architectes de la ligne 12 a appelé «à enquêter sur les causes et de définir les responsabilités».
Une infrastructure déjà fragilisée
Inaugurée en 2012, cette ligne de métro faisait la fierté de la gauche mexicaine qui avait investi 1,8 milliard de dollars. Un succès ébranlé dès 2014 lorsque des «oscillations détectées sur les voies susceptibles de provoquer un déraillement» avaient été observées et avaient entraîné la suspension du trafic dans 11 stations sur la vingtaine au total. Une enquête a été ouverte ce mardi 4 avril, a annoncé la maire de la ville, Claudia Sheinbaum.
Des travaux sont réalisés mais le tremblement de 2017 vient de nouveau fragiliser la ligne. Les habitants de ce quartier populaire avaient alerté les autorités en signalant des fissures visibles sur l’infrastructure.
Source: Avec AFP