Le commandant en chef de l’armée libanaise, le général Joseph Aoun, a affirmé lundi 24 mai qu’en dépit de la grave crise socio-économique qui frappe le pays, la troupe continuera à faire face à Israël.
« (…) La libération ne sera pas complète avant d’avoir récupéré ce qui reste du territoire (qui nous appartient), notamment les fermes de Chebaa et les hameaux de Kfarchouba, ainsi que la partie nord du village de Ghajar », a d’abord rappelé le général Aoun, dans une allocution à la veille du 21e anniversaire de la fête de la résistance et de la libération du Liban-Sud, après le retrait israélien en mai 2000.
« Soldats, malgré la crise économique étouffante et ses dures conséquences sur toutes les catégories de la société, ainsi que la pandémie de coronavirus (…), notre boussole reste dirigée vers l’ennemi israélien et ses plans expansionnistes sanguinaires », a souligné le chef de la troupe, dans son ordre du jour aux militaires.
« Les événements dont nous sommes témoins en Palestine occupée confirment l’animosité de cette entité (israélienne) et son racisme », a ajouté le général Aoun.
Il a en outre rappelé que « le terrorisme (takfiriste, ndlr) et ses cellules dormantes est en tête de nos priorités car il cherche à instaurer la sédition entre les composantes libanaises. Ces défis ne font que renforcer notre volonté de faire face à ces deux ennemis, et à faire les sacrifices nécessaires pour sauvegarder la stabilité de notre pays, la paix civile et la pérennité de l’entité libanaise », a-t-il ajouté.
« Malgré toutes les difficultés, l’armée reste attachée à son droit de faire face à toute agression et à défendre ses frontières contre l’ennemi israélien et œuvrer à mettre un terme aux atteintes à notre souveraineté et nos richesses situées sur terre et en mer, tout en s’engageant à appliquer la résolution 1701 » du Conseil de sécurité des Nations Unies, a fait savoir le chef de l’armée.
Le Liban et Israël sont engagés depuis des mois dans des pourparlers indirects autour de la délimitation de la frontière maritime sur fond d’exploitation de ressources en hydrocarbures offshore. Toutefois, le processus fait du surplace en raison de profondes divergences autour des revendications territoriales.
« L’héritage de la Libération est une grande responsabilité que nous sommes honorés de porter, et que nous ne gaspillerons pas », a enfin promis le général Aoun.
Libérer l’Etat de la corruption
Le président de la République Michel Aoun a également célébré la libération du Liban-Sud. Dans un message publié sur son compte Twitter personnel, le chef de l’État a promis de « continuer sur la voie de la récupération de notre entière souveraineté sur nos terres et nos eaux ». « Comme nous avons combattu l’ennemi et libéré notre terre, nous devons aujourd’hui, tous réunis, libérer l’État de la corruption et ramener le Liban sur la voie du développement », a-t-il affirmé. « Seule l’unité des Libanais permet d’achever les réformes et restituer la dignité à notre société », a conclu le président.
Le chef du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah doit lui aussi prononcer un discours télévisé retransmis en direct mardi à 20h30 à l’occasion de la Fête de la résistance et de la libération.
Source: Avec OLJ