Un journal israélien a déclaré, le mercredi 16 juin, que la ministre de la Protection de l’environnement, Tamar Zandberg, a appelé à l’annulation d’un accord pour le transport du pétrole émirati via ‘Israël’.
Le journal « Israel Today » a rapporté qu’une crise diplomatique se profile avec les Emirats Arabes Unis, après que la nouvelle ministre de la Protection de l’environnement, Tamar Zandberg, qui appartient au parti (de gauche) Meretz, a appelé à l’annulation immédiate de l’accord signé entre la société d’oléoduc Ashkelon-Eilat avec le gouvernement des Émirats arabes unis, pour transporter le pétrole d’Israël vers le monde entier.
D’un autre côté, le journal a indiqué, citant des responsables d’Abou Dhabi qui ont déclaré que dans le cas où le gouvernement venait à annuler l’accord, une crise pourrait surgir dans les relations avec ‘Israël’ et le maintien des accords de normalisation pourrait être menacé.
Le ministère israélien de la Protection de l’environnement ainsi que le gouvernement des Émirats arabes unis n’ont pas réagi à cette information, relayée par le journal « Israel Today », qui soutient l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Mais, le parti de gauche Meretz, auquel appartient Zandberg, est bien connu pour son soutien aux questions environnementales, notant que des militants écologistes ont protesté l’année dernière contre cet accord.
« L’accord a été révélé par une enquête menée par la Société de radiodiffusion israélienne, et c’est la ministre sortante de la Protection de l’environnement, Gila Gamliel, qui a entamé la demande d’annulation de l’accord, après les résultats de l’enquête. Sa successeuse, Zandberg a, par la suite, adopté la même politique.
Citant un responsable émirati, qui a requis l’anonymat, « Israel Today » a souligné que Tel-Aviv avait informé Abou Dhabi que le changement de gouvernement en Israël ne nuirait pas à l’accord.
Néanmoins, le responsable émirati a accusé la ministre Zandberg « d’avoir l’intention d’œuvrer sérieusement pour détruire l’accord ».
Le journal a signalé que le bureau de la ministre israélienne n’avait pas répondu à ses demandes.
En octobre 2020, le gouvernement israélien, Eurasian Pipeline Company (EAPC) et MED-RED Land Bridge Ltd, basée aux Émirats arabes unis, ont signé un protocole d’accord dans le domaine du transport de pétrole brut et de produits pétroliers du Golfe vers les marchés occidentaux via un pipeline pour transporter du pétrole entre la ville occupée d’Eilat sur la mer Rouge et le port occupé d’Ashkelon sur la Méditerranée.
Ce projet a suscité l’inquiétude des Égyptiens quant à son impact sur le canal de Suez, principale artère de transport du pétrole à travers le monde, selon les observateurs.
Le chef de l’Autorité du canal de Suez, le lieutenant-général Oussama Rabie, avait précédemment déclaré dans une interview télévisée que le projet « Ashkelon » réduirait de 16 % le nombre de navires de transport de pétrole traversant le canal.
Source: Avec Anadolu