Les prisonniers du tunnel de la liberté ont défié, le lundi 8 novembre, leurs geôliers en plein tribunal, malgré les violations israéliennes dont ils sont victimes.
Des militants palestiniens ont posté sur les réseaux sociaux des vidéos des prisonniers Mahmoud Al-Arda, Ayham Kamamji et Yaqoub Qadri, après leur procès devant le tribunal d’instance dans la ville de Nazareth, dans le nord des territoires occupés.
Le tribunal a décidé de convoquer une autre séance pour les six prisonniers, dont la date n’a pas encore été fixée, selon le Club des prisonniers palestiniens.
M.Qadri qui est apparu encerclé par un groupe de soldats israéliens a affirmé: « Nous retournerons en Palestine, toute la Palestine, si Dieu le veut, la Palestine historique. Notre liberté avant tout ».
Et d’ajouter: « Nos demandes sont légitimes et notre situation est très mauvaise. Nous vivons dans des cimetières…, mais nous resterons fermes et forts ».
Pour sa part, M.Kamamji a affirmé: «Nous attendons la promesse de la résistance palestinienne dans la bande de Gaza, et nous la verrons bientôt… ».
Et de poursuivre: « Nous les vaincrons au-dessus de la terre comme nous l’avions fait à partir du sous-sol ».
M.Arda a alors scandé: « Liberté, liberté, liberté ».
Les Brigades Ezzeddine al-Qassam, la branche militaire du Hamas, se sont engagées à ne conclure aucun accord d’échange avec les autorités d’occupation qui n’inclut pas les six prisonniers.
Il convient de rappeler que les six prisonniers palestiniens se sont évadés, le 6 septembre, via un tunnel creusé depuis leur cellule dans la prison ultra-sécurisée de Gilboa, avant que les forces d’occupation ne les arrêtent tous de nouveau.
Les six prisonniers sont tous originaires de la région de Jénine (nord). Il s’agit de Mahmoud Al-Arda, Mohammad Al-Arda, Yaqoub Qadri, Mounadel Nafe’at, Ayham Kamamji, tous des membres du Jihad Islamique palestinien, en plus de Zakaria Al -Zubaidi des Brigades Al-Aqsa.
Selon le Club des prisonniers, plus de 4650 Palestiniens, dont 40 prisonnières et environ 200 mineurs, en plus de 520 prisonniers administratifs (sans inculpation ni jugement) sont incarcérés dans les geôles de l’occupation.