La reprise des négociations à Vienne pour relancer l’accord de 2015 sur le nucléaire entre l’Iran et les grandes puissances aura lieu lundi après-midi, a déclaré dimanche un diplomate européen.
Les pourparlers, qui ont été suspendus en juin, reprendront entre l’Iran d’une part et l’Allemagne, la Chine, la France, le Royaume-Uni et la Russie, les pays encore parties à l’accord de 2015, de l’autre, vers 14h heure locale, a précisé cette source diplomatique.
Les Etats-Unis enverront également une délégation, qui sera dirigée par l’envoyé spécial américain Rob Malley et qui participera aux négociations d’une manière indirecte.
L’ambassadeur de Russie à Vienne Mikhaïl Oulianov avait dit cette semaine que « des réunions informelles » entre les participants auraient lieu avant le début officiel des négociations qui se dérouleront à l’hôtel Palais Coburg dans la capitale autrichienne.
Samedi, l’agence de presse officielle iranienne Irna a annoncé l’arrivée à Vienne du négociateur en chef iranien, le vice-ministre des Affaires étrangères Ali Bagheri. Ce dernier s’était auparavant rendu au Koweït et aux Emirats arabes unis.
Angoisse israélienne
Côté israélien, le ministre des Affaires étrangères Yaïr Lapid a quitté, dimanche 28 novembre, ‘Israël’ pour l’Europe dans l’espoir d’y infléchir les positions de la Grande-Bretagne et de la France à l’heure de la reprise des négociations sur le nucléaire iranien.
« Israël est très préoccupé par la volonté de lever des sanctions et de permettre l’entrée de milliards de dollars en Iran en échange de restrictions insuffisantes sur le programme nucléaire », a déclaré le Premier ministre israélien Naftali Bennett à propos des pourparlers qui reprennent ce lundi à Vienne.
« Voici le message que nous transmettons aux Américains et aux autres pays qui négocient avec l’Iran. Le ministre des Affaires étrangères livrera le même message dans ses rencontres à Londres et Paris », a ajouté M. Bennett, cité par l’AFP.
Le ministre israélien de la guerre a lui aussi mis en garde « qu’Israël développe actuellement sa puissance militaire afin de pouvoir mener seul une attaque contre le programme nucléaire iranien ».
Lapid s’entretiendra ce lundi 29 novembre avec le Premier ministre britannique Boris Johnson et mardi avec le président français Emmanuel Macron.
Ennemi numéro un de l’Iran, ‘Israël’ s’était félicité du retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 (JCPOA) par l’administration de Donald Trump qui avait imposé des sanctions contre Téhéran dans le cadre d’une campagne de « pression maximale ».
L’Iran avait répliqué en abandonnant ses engagements dans le domaine du nucléaire, réclamant la levée des sanctions avant le retour à l’accord.