Les services de sécurité russes ont annoncé le 21 février qu’un «obus d’un modèle inconnu tiré depuis le territoire ukrainien [avait] complètement détruit un lieu de service des garde-frontières du FSB de la Fédération de Russie».
L’incident s’est produit à 9h50 heure locale selon le FSB. Le poste-frontière en question se trouve «à environ 150 m de la frontière russo-ukrainienne», a ajouté le FSB.
«Il n’y a pas de blessés, des démineurs travaillent sur les lieux», ont-ils encore fait savoir.
Dans une vidéo attribuée au FSB, on peut voir un bâtiment, éventré, dans une plaine boisée.
De leur côté, les forces ukrainiennes ont démenti tout tir d’artillerie sur le poste-frontière russe. «On ne peut pas les empêcher [les Russes] de produire ces fausses informations […] mais nous insistons sur le fait que nous ne tirons sur aucune infrastructure civile ou sur la région de Rostov», a expliqué Pavlo Kovalchuk, porte-parole des forces armées ukrainiennes à Kramatorsk, cité par l’AFP.
« La localité la plus proche du point de service détruit est le village de Shcherbakovo dans le district de Neklinovsky », a précisé un représentant du département.
D’après une source au sein des forces de l’ordre, des combats intenses se déroulent à 7-10 kilomètres de l’endroit où l’obus a atterri.
Situation dans le Donbass
Ces derniers jours, la situation dans le Donbass s’est aggravée. Moscou accuse Kiev d’ignorer les accords de Minsk en concentrant une grande partie de son armée sur la ligne de contact et en bombardant régulièrement les milices, y compris en utilisant des équipements interdits. Les forces armées ukrainiennes sont également accusées d’avoir organisé plusieurs sabotages sur le territoire des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk.
Le 18 février, la voiture du chef du département de la milice populaire a explosé à Donetsk. Lui n’a pas été blessé. Le même jour, deux explosions se sont produites sur un gazoduc, toujours à Lougansk. Les républiques autoproclamées ont commencé à évacuer femmes, enfants et personnes âgées vers la Russie. La mobilisation générale a été annoncée.
Depuis des mois, la Russie reproche aux États-Unis et à l’Otan d’alimenter les tensions dans la région en y envoyant des armes et des instructeurs militaires, car cela pourrait pousser Kiev dans des aventures militaires.
Sources: RT + Sputnik