Le chancelier allemand Olaf Scholz a estimé, ce mercredi 2 mars, lors d’une visite en ‘Israël’ qu’un accord sur le nucléaire iranien ne pouvait « plus être reporté » indéfiniment, au moment où des discussions se tiennent à Vienne pour ressusciter le pacte avec Téhéran.
« C’est le moment de prendre une décision, cela ne peut pas être reporté plus longtemps », a affirmé M. Scholz lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, opposé à l’accord.
« Il est temps de dire oui à quelque chose qui représente une solution bonne et raisonnable », a ajouté M. Scholz, qui effectue mardi sa première visite en ‘Israël’ en tant que chef du gouvernement allemand., rapporte l’AFP
À ses côtés, le Premier ministre israélien a dit suivre les négociations à Vienne « avec préoccupation », estimant qu’un accord qui rendrait possible l’installation de centrifugeuses « à grande échelle en l’espace de quelques années » ne serait « pas acceptable » pour l’entité sioniste.
« Israël saura se défendre et assurer sa sécurité et son futur », a dit M. Bennett.
Il avait récemment affirmé qu’un accord serait « imminent » et dit craindre qu’il soit « plus fragile » que le précédent conclu en 2015.
Ces derniers jours, des négociateurs ont fait état d’avancées dans les pourparlers de Vienne visant à sauver l’accord conclu en 2015 entre l’Iran, les Etats-Unis, la Chine, la France, le Royaume-Uni, la Russie et l’Allemagne. La France a affirmé lundi qu’il y avait « une urgence critique à conclure les négociations cette semaine ».
L’enjeu est de faire revenir dans l’accord les États-Unis, qui s’étaient retirés en 2018 en rétablissant des sanctions contre l’Iran. Téhéran avait en réaction rompu ses engagements liés à ses activités nucléaires sensibles.
L’accord de 2015 avait permis jusqu’au retrait américain la levée de sanctions économiques internationales contre la République islamique. Elle a en échange respecté les restrictions liées à son programme nucléaire, censées garantir la nature pacifique de son programme nucléaire.
L’entité sioniste était opposée à l’accord de 2015 car selon lui la levée des sanctions contre la République islamique prévu dans le texte lui permettait de s’armer davantage.