Munitions, armes et équipements lourds, soviétiques, américains et européens , affluent toujours en Ukraine, en provenance des pays de l’OTAN, alors que la Russie déclare tous les jours avoir détruit leurs entrepôts une fois arrivés sur le sol ukrainien.
Le vendredi 6 mai, les États-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire de 150 millions de dollars à l’Ukraine, composée de munitions d’artillerie et de radars: elle comprend notamment 25 000 obus de 155 mm, des radars de contrebatterie pour repérer les tirs d’artillerie russes et des appareils de brouillage des communications.
Les États-Unis avaient indiqué avoir transféré 80% de leurs obusiers M77 de fabrication américaine à l’Ukraine, en plus de transférer un certain nombre de radars.
Selon un responsable du Pentagone, Washington « a fourni plus de 5.000 avions Gloucester Javelin, spécialement conçus pour l’Ukraine, depuis le début des opérations dans le pays », ajoutant que « les États-Unis ont également formé plus de 170 soldats ukrainiens dans plus d’un endroit ».
Entrainement sur les Howitzer
Le vendredi 6 mai, le porte-parole du Pentagone a indiqué que son pays a achevé la formation de 200 soldats ukrainiens sur l’utilisation des obusiers Howitzer 155mm tandis que 150 autres poursuivent leur formation.
Ce canon de fabrication britannique de 10 mètres de longueur et de 5 tonnes de poids et d’une portée de 30 km nécessite 9 à 10 hommes pour son actionnement. Selon les Américains, son entrée en action dans la guerre permettra d’imposer une zone de contrôle des tirs sur un lopin de terre, surtout dans les zones steppiques du Donbass, pour pallier au manque de couverture aérienne lors des combats avec les Russes.
Pressions sur la Grèce
En même temps, les Américains font pression sur leurs alliés européens afin qu’ils approvisionnent l’armée ukrainienne à partir des stocks de leurs propres armées.
Selon le média grec Defence-point.gr, Athènes s’est vu sommée de renoncer aux missiles S-300 qu’elle avait achetés à la Russie, en faveur de l’Ukraine.
Mais selon le média grec, Athènes a refusé la demande américaine au motif qu’elle est le seul pays qui fait face au danger turc. Elle aurait fait part aux Américains qu’elle a déjà envoyé une aide militaire à Kiev dans les limites de ses capacités et qu’elle ne compte pas en envoyer davantage, pour ne pas affaiblir son arsenal militaire.
Le mois passé, c’est la Slovaquie qui avait livré ses S-300 à l’Ukraine en échange de trois batteries américaines Patriot qui lui ont été livrées par l’Allemagne et la Hollande.
Ce mois-ci, les Etats-Unis avaient obligé l’Allemagne à puiser dans les stocks de son armée pour envoyer des blindés de type « Guepard », spécialisés dans la défense antiaérienne, sachant que Berlin avait déclaré auparavant avoir atteint les limites de ses stocks. Les Allemands ont dû aussi livrer des chars à la Slovénie afin que ce pays d’ex-Yougoslavie puisse transférer ses propres blindés de fabrication soviétique à l’Ukraine.
La France a d’ores et déjà annoncé qu’elle envoyait des canons Caesar d’une portée de 40 kilomètres et le Royaume Uni a donné des missiles anti-aériens Starstreak et des blindés.
Encore des entrepôts détruits selon Moscou
Pour sa part, Moscou a déclaré à plusieurs reprises bombarder les cargaisons d’armements envoyés aux Ukrainiens par les Occidentaux.
Ce samedi 7 avril, le ministère russe de la Défense a déclaré avoir détruit d’importantes quantités d’armements et d’équipements militaires américains et occidentaux dans la province de Kharkov (Kharkiv) via des frappes précises perpétrées par des Iskander.
Selon Igor Konashenkov, ces missiles de haute précision ont frappé l’entourage des deux gares Krasnograd et Karlovka. Ils ont aussi éliminé d’après lui des éléments de la 58eme brigade d’infanterie mécanisée de l’armée ukrainienne.
Le général russe avait rendu compte le vendredi 6 mai de la destruction d’un énorme entrepôt de munitions, à Kramatorsk au nord de la ville de Donetsk, ainsi que de plusieurs systèmes Tochka à Zarapojia et de 10 points d’attroupements de militaires.
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Source: Divers