Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a annoncé ce jeudi 26 mai, que « la Turquie sera le seul débouché du gaz israélien si ce dernier décide de l’exporter vers l’Europe », notant dans le même temps qu’Ankara « n’entend pas cesser d’acheter du gaz naturel à Russie. »
Cavusoglu a déclaré, selon le journal turc Al-Sabah, que « la question de l’énergie sera discutée entre les ministres turc et israélien de l’énergie », ajoutant que « si Israël parvient a produire des volumes de gaz qui lui permettront d’exporter du gaz vers l’Europe, la Turquie sera son seule voie économique ».
Le ministre turc des Affaires étrangères a souligné que son pays n’a « jusqu’à présent, pas pris de décision de ne pas acheter de gaz à la Russie, sur la base de la sécurité énergétique ».
Les responsables turcs ont déclaré à plusieurs reprises qu’il était impossible de renoncer à l’approvisionnement en gaz de la Russie.
Plus tôt ce mois-ci, le président turc Recep Tayyip Erdogan a souligné l’importance du gaz russe pour l’économie turque et a déclaré que son pays « ne peut renoncer à l’approvisionnement en gaz naturel de la Russie, car il s’agit d’une question stratégique ».
La Turquie est l’un des marchés les plus importants pour le gaz russe, car elle se classe au troisième rang de la liste des principaux importateurs de gaz russe, selon les données de Gazprom. Les données ont montré que la Turquie a importé en 2020 environ 16,4 milliards de mètres cubes de gaz russe.
Le 24 mai, le ministre turc se trouvait en Palestine occupée pour une visite de deux jours au cours de laquelle il a rencontré son homologue israélien Yaïr Lapid, ainsi que son homologue palestinien Riad al-Maliki.
Des responsables turcs et israéliens avaient révélé le 29 mars que les deux côtés tiennent en coulisses des tractations pour construire un pipeline depuis la Palestine occupée jusqu’en Europe qui cherche à mettre un terme à sa dépendance aux hydrocarbures russes.
Source: Médias