Le chef des Gardiens de la Révolution, le général Hossein Salami, a accusé le 30 mai les «sionistes» d’avoir tué l’un de ses colonels le 22 mai à Téhéran.
Le colonel Sayyad Khodaï, âgé de 50 ans, a été tué par deux motards alors qu’il rentrait chez lui dans l’est de la capitale iranienne. Il a été atteint de cinq balles, selon les médias publics.
L’officier a été tué «par les gens les plus vicieux, c’est-à-dire les sionistes», a affirmé le général Hossein Salami.
«De la Maison Blanche à Tel-Aviv, l’ennemi a poursuivi [l’officier] pendant des mois et des années, de maison en maison et de rue en rue», a ajouté le haut gradé, cité par l’AFP.
«Et si Dieu le veut, nous vengerons sa mort», ont promis les Gardiens de la Révolution dans un communiqué officiel.
Dans un premier temps, l’Iran avait accusé du meurtre des «éléments liés à l’arrogance mondiale», une expression pouvant faire référence aux Etats-Unis et à leurs alliés.
Le meurtre du colonel Sayyad Khodaï s’est produit près de deux ans après celui du physicien nucléaire Mohsen Fakhrizadeh, assassiné en novembre 2020 près de Téhéran dans une attaque contre son convoi, imputée par l’Iran à ‘Israël’.
La télévision publique iranienne a présenté le colonel Sayyad Khodaï comme un membre de la force Qods, l’unité d’élite des Gardiens de la Révolution en charge des opérations extérieures. Il aurait été «connu» en Syrie. Le 24 mai, des milliers d’Iraniens ont assisté aux funérailles du colonel Khodaï, enterré dans le carré des martyrs au cimetière Behesht-e Zahra de Téhéran.
Le 25 mai, le New York Times a publié des informations selon lesquelles ‘Israël’ aurait confirmé, auprès de responsables américains, être à l’origine de l’assassinat.