Une délégation américaine est arrivée, le lundi 27 juin, au Venezuela pour évoquer un « agenda bilatéral » prolongeant ainsi les discussions entre Caracas et Washington amorcées en mars à la surprise générale, a annoncé le président vénézuélien Nicolas Maduro, à la télévision publique nationale VTV.
Le président de l’Assemblée nationale « Jorge Rodriguez est en train de recevoir une délégation du gouvernement américain, une importante délégation qui est arrivée il y a deux heures au Venezuela », a-t-il lancé vers 20h locale, sans donner plus de détails, rapporte l’AFP.
Washington avait envoyé une délégation de haut niveau à Caracas début mars quelques jours après le début l’offensive russe en Ukraine (24 février), sans doute, selon plusieurs observateurs, dans le but d’envisager un assouplissement des sanctions américaines sur le pétrole dans un contexte de tension à la hausse du prix du baril.
La Maison Blanche avait confirmé la rencontre, se bornant à indiquer que les discussions avaient porté notamment sur « la sécurité énergétique » américaine alors que le Venezuela exportait presque toute sa production vers les Etats-Unis avant les sanctions US.
Après ces discussions, Caracas avait libéré deux Américains détenus au Venezuela, une action considérée comme un geste de bonne volonté du président vénézuélien.
En mai, Washington a annoncé qu’il allait assouplir de manière limitée certaines sanctions contre le Venezuela, dont une liée à la compagnie pétrolière Chevron, afin de promouvoir le dialogue entre le gouvernement de Maduro et l’opposition.
Les États-Unis et le Venezuela ont rompu leurs relations diplomatiques en 2019 après la réélection de Maduro en 2018 pour un second mandat.
Dans le but d’évincer Maduro du pouvoir, Washington a reconnu le leader de l’opposition Juan Guaido, comme président intérimaire, imposant une batterie de sanctions à Caracas.
Ces mesures comprennent notamment un embargo depuis avril 2019 qui empêche le Venezuela d’échanger son pétrole brut – qui représentait alors 96 % des revenus du pays – sur le marché américain.
Depuis lors, M. Maduro a reçu un soutien important de la Russie pour pouvoir continuer à exporter du pétrole malgré les mesures punitives.