Rabat a été témoin de manifestations contre la visite du chef d’état-major israélien, Aviv Kochavi, qui est arrivé le lundi 18 juillet au Maroc à la tête d’une délégation sécuritaire.
Lundi soir, des centaines de militants marocains ont participé à un sit-in de protestation devant le siège du parlement dans la capitale marocaine.
Au cours du sit-in, les manifestants ont scandé des slogans condamnant la visite d’un criminel de guerre et la normalisation avec « Israël », tels que :
« Ô Sioniste maudit… La Palestine est dans les yeux. Ô Sioniste patiente, … La Palestine creuse ta tombe ».
Les manifestants ont également scandé « le peuple veut le renversement de la normalisation, le peuple veut criminaliser la normalisation » et « Non, non, à la normalisation ».
Le chef de l’armée israélienne Aviv Kochavi est le premier chef d’état-major de l’entité sioniste à effectuer une visite officielle au Maroc.
Au cours de son déplacement de trois jours, Aviv Kochavi, ancien chef du renseignement militaire, doit rencontrer Abdellatif Loudiyi, ministre délégué chargé de la Défense, le lieutenant-général Belkheir Al-Farouq, inspecteur général des Forces royales marocaines (FAR) ainsi que des responsables militaires et sécuritaires, selon un porte-parole israélien.
Fin mars, une délégation de hauts gradés israéliens avait effectué une visite discrète au Maroc – là encore une première – qui avait abouti à la signature d’un accord de coopération, envisageant la création d’une commission militaire mixte.
En novembre 2021, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, avait signé à Rabat un protocole d’accord qui encadre les relations sécuritaires avec le Maroc. L’accord prévoit notamment une coopération entre services de renseignement, le développement de liens industriels, l’achat d’armements et des entraînements conjoints.
Le rapprochement entre le Maroc et ‘Israël’ s’est accéléré depuis la normalisation opérée en décembre 2020 sous la houlette de l’administration Trump.
La normalisation des relations avec ‘Israël’ a été obtenue en échange de la reconnaissance par les États-Unis de « la marocanité » du territoire séparatiste du Sahara Occidental.
Sources: AlQuds al-Arabi + AFP