Le Kremlin a assuré jeudi que des restrictions occidentales causaient tous les problèmes techniques de livraison de gaz russe vers l’Europe, au moment où le gazoduc Nord Stream a redémarré après une période de maintenance.
« Ce sont ces restrictions qui empêchent d’effectuer les réparations d’équipements, notamment des turbines dans les stations de compression », a affirmé le porte-parole de la présidence, Dmitri Peskov, lors de sa conférence de presse quotidienne.
Il a également jugé « complètement fausses » les accusations contre Moscou de « chantage » au gaz envers les Européens.
Dans le contexte de conflit en Ukraine et du bras de fer entre Moscou et les Occidentaux sur l’énergie, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a affirmé mercredi que Vladimir Poutine utilisait le gaz comme « une arme ».
Les régimes occidentaux qui imposent des sanctions contre la Russie en raison de son opération militaire en Ukraine ont du mal à admettre que Moscou riposte en faisant de même.
Sachant que son pays ainsi que la plupart des autres Etats de l’Union européenne ont imposé un embargo sur le pétrole russe et envisageaient de faire de même avec le gaz russe, si ce n’est l’absence d’alternative pour le moment.
En février 2022, l’Allemagne avait mis un terme à la certification du gazoduc Nord Stream 2, alors qu’il était prêt à être mis en service, en réponse à la reconnaissance par la Russie des deux régions séparatistes du Donbass ukrainien.
Reprenant des propos récents du président russe, Dmitri Peskov a répété jeudi que le géant russe du gaz Gazprom remplira « toutes ses obligations ».
La Russie a rouvert le robinet du gaz vers l’Europe en redémarrant jeudi le gazoduc Nord Stream, un approvisionnement vital pour la sécurité énergétique de l’UE cet hiver.
De première données publiées par l’opérateur allemand du réseau, Gascade, montrent que le débit est identique à celui d’avant la maintenance, autour de 40% des capacités.
Après dix jours d’entretien annuel du gazoduc qui relie directement les champs gaziers sibériens au nord de l’Allemagne, l’Europe s’était préparée à ce que l’énergéticien Gazprom, propriétaire de la conduite, coupe le robinet pour de bon.
En raison de l’absence d’une turbine en maintenance au Canada, Gazprom a déjà réduit à 40% des capacités les livraisons via Nord Stream depuis mi-juin.
Source: Avec AFP