L’ancien chef du Pentagone William Perry est convaincu que ce serait une «erreur tragique» si le traité russo-américain sur la réduction des armes stratégiques New START n’était pas prolongé.
William Perry, l’un des principaux experts américains en matière de sécurité nucléaire, a commenté ainsi l’information d’après laquelle Donald Trump avait qualifié le traité russo-américain sur la réduction des armes stratégiques New START de « mauvaise affaire » lors de son récent entretien téléphonique avec Vladimir Poutine.
« Ce serait une erreur tragique si nous ne parvenions pas à profiter de l’offre de la Russie d’étendre le traité », a-t-il déclaré cité par Politico.
M. Perry a ajouté que les commentaires du président Trump, selon qui le New START serait un « mauvais accord » favorisant la Russie, étaient « tout simplement faux ».
« Le traité impose un nombre égal d’armes et une procédure de vérification qui est apparemment plus rigoureuse pour la Russie que pour les États-Unis », a-t-il précisé.
Il a été annoncé précédemment que lors de son récent entretien avec le président russe Vladimir Poutine Donald Trump avait qualifié New START de « mauvais accord ». La Maison Blanche a refusé de commenter le sujet signalant qu’il s’agissait d’un entretien privé entre les deux dirigeants.
Vendredi, le porte-parole du président russe Dmitri Peskov a déclaré qu’avant de parler de la position du Kremlin eu égard à l’éventualité de la prolongation du traité il fallait d’abord actualiser l’information sur les positions des parties.
En 2010, la Russie et les États-Unis ont signé un Traité sur la réduction des armements stratégiques offensifs. Aux termes du traité, qui est entré en vigueur en 2011, le nombre de lanceurs de missiles nucléaires stratégiques devait être limité à 700 de chaque côté et celui de leurs têtes nucléaires à 1 550. Le traité a été signé pour 10 ans.
Plus tard, le président américain Barack Obama a proposé de réduire les arsenaux encore d’un tiers, mais Moscou a rejeté l’initiative, se référant à l’extension du système ABM américain et à d’autres problèmes en suspens dans les relations bilatérales. Par la suite, les États-Unis ont évoqué l’éventualité d’une prolongation de cinq ans, mais le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré ne pas avoir reçu une proposition officielle.
Source: Sputnik