Le président français Emmanuel Macron a entamé sa tournée africaine depuis Libreville, la capitale du Gabon, alors que les observateurs pointent le déclin drastique de l’influence de ce pays en Afrique, et Macron lui-même a reconnu la colère croissante contre son pays sur le continent africain.
Macron est arrivé, le mercredi 2 mars, à Libreville, la capitale du Gabon, dans le cadre d’une tournée de 4 jours en Afrique.
Selon des sources françaises, ce voyage est l’occasion de tester un nouveau partenariat entre Paris et le Continent Noir.
La tournée africaine de Macron, qui comprend l’Angola, le Congo et la République démocratique du Congo, est son 18e voyage en Afrique en tant que président français.
Dans ce contexte, des habitants de la République démocratique du Congo sont descendus dans les rues pour protester contre la visite de Macron dans leur pays et ont hissé des drapeaux russes devant l’ambassade de France à Kinshasa, la capitale de ce pays.
Les manifestants contre la visite de Macron accusent la France de soutenir les groupes rebelles dans leur pays et de coopérer avec le Rwanda.
Dans le même temps, les murs de l’ambassade de France à Kinshasa étaient également couverts de slogans contre la politique de ce pays en Afrique.
La visite du président français en Afrique a lieu deux jours après qu’il a dévoilé à Paris la future stratégie quadriennale de son pays pour le continent africain.
Reconnaissant la « colère croissante envers la France dans les pays africains », Macron a appelé à « la création d’une nouvelle relation équilibrée, réciproque et responsable » avec l’Afrique.
Soulignant que « l’Afrique n’est pas l’arrière-cour de la France », le président français a appelé son pays à l’humilité et à l’écoute des pays africains.
A noter que depuis août 2022, l’armée française subit des pressions de la part des conseils militaires au pouvoir du Mali et du Burkina Faso pour quitter ces deux pays.
Évoquant les développements récents en Afrique et le déclin croissant de l’influence française sur ce continent, le journal Politico l’a lié à des facteurs ancrés dans l’histoire coloniale française d’une part et aux ambitions de la Russie de renforcer son ancrage sur ce continent.
A noter que depuis août 2022, l’armée française subit des pressions de la part des conseils militaires au pouvoir du Mali et du Burkina Faso pour quitter ces deux pays.
Macron a annoncé le retrait des forces françaises du Mali il y a un an, tandis que le Burkina Faso a mis fin à un accord militaire avec la France le mois dernier.
Dans un discours prononcé lundi, Macron a proposé une nouvelle approche et a promis que les bases militaires françaises en Afrique seraient gérées par les pays hôtes et qu’il y aurait moins de troupes françaises.
Il a également déclaré que son voyage de cette semaine en Afrique ne sera pas politique et que son programme, qui comprend un discours lors d’une réunion de haut niveau sur la forêt à Libreville, jeudi, sera axé sur l’environnement, la culture et la recherche scientifique.