Retour à la case départ : les combats de Deraa se sont calmés le vendredi 18 février après une semaine mouvementée, suite à l’assaut lancé par les milices du front al-Nosra, branche d’Al-Qaïda en Syrie contre des positions de l’armée syrienne dans la région de Manchiyyeh.
« La mort et non l’humiliation », a été baptisée cette bataille destinée à expulser les troupes gouvernementales de l’ancienne route al-Jomrok (les Douanes).
Elle s’est soldée par un échec.
Les miliciens regroupés dans la coalition Instance Tahrir al-Sham (ITS) sont seulement parvenus à s’emparer d’une poche de 300m/150m mais se trouvent entièrement encerclés par les troupes gouvernementales.
Selon le journal al-Akhbar, les Russes sont intervenus via leurs bombardiers dans les combats, aux côtés des avions syriens.
Ils auraient, d’après une source, mis en garde les Israéliens contre toute intervention dans cette zone qui été en proie à plusieurs raids israéliens.
La bataille s’était marquée par son intensité, et surtout par l’ampleur des armements entre les mains des miliciens. Plus de 2000 combattants ont été investis dans la bataille, estiment des médias syriens.
Des observateurs ont constaté que contrairement aux batailles précédentes, la Jordanie s’est abstenue d’intervenir et n’a pas ouvert ses voies d’approvisionnement aux rebelles.
110 tués, 300 blessés, soignés dans les hôpitaux israéliens
Ces derniers y ont essuyé d’importantes pertes.
Selon Média de guerre, 110 miliciens ont péri, dont 13 chefs de terrain et militaires, à leur tête le jordanien Abou-l-Mounzer ainsi que le responsable administratif du front al-Nosra (front Fatah al-Sham) Abou Mohammad al-Ghazaoui. (Photo à gauche)
De plus, il est question de plus de 300 insurgés qui ont été blessés, dont 86 seraient mutilés à vie.
Comme d’habitude dans ce genre de bataille dans le sud syrien, Israël est sans tarder entré en action en accueillant les blessés dans ses centres hospitaliers à Safad et Haïfa.
Ont été détruits durant la bataille qui s’est poursuivie six jours deux chars ainsi que 5 véhicules équipés de mitrailleuses, un nombre des sièges des rebelles et de leurs dépôts d’armements.
Il est question aussi selon les sites des comités de coordination des rebelles de la mort d’un responsable militaire de l’Armée syrienne libre, milice soutenue par la Turquie dans le nord de la Syrie.
Mohammad Nahar Dahi Al-Mahamid (photo à droite) connu sou le pseudonyme Abou Qaïs a succombé suite à des tirs de l’armée syrienne sur le front de Manchiyyeh. Ce qui confirme les informations selon lesquelles l’ASL combat aux côtés de l’IRS dans le sud syrien, alors qu’elle semble le combattre dans la province d’Idleb.
Accord avec Jound al-Aqsa
A noter que l’IRS mène un combat sans merci contre son ancien allié Jound al-Aqsa qui a décidé de rallier la deuxième émanation d’Al-Qaïda, Daesh. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, les affrontements entre les deux milices dans les deux provinces sud d’Idleb et nord de Hama s’est soldé par la mort de 125 miliciens des deux bords : 73 des premiers et 52 des seconds.
Toujours selon l’OSDH, un accord a été conclu entre les belligérants, en fonction duquel 600 miliciens des Jound al-Aqsa seront acheminés vers les régions contrôlées par Daesh alors que les autres rejoindront les rangs de l’ITS et du Parti islamique Turkestan.
Source: Divers