Les Palestiniens ne quittent pas d’un pouce la mosquée d’al-Aqsa. Comme chaque mois de Ramadan, la sainte mosquée, 3ème lieu saint de l’islam connait une affluence exceptionnelle des fidèles palestiniens venus de toutes les régions, bravant les mesures de sécurité de plus en plus sévères et les murs de séparation.
Un défi vécu au quotidien pour les Jérusalémites et les Palestiniens de Cisjordanie qui craignent pour le sort de la mosquée, d’autant que les extrémistes religieux israéliens multiplient leurs appels pour sa conquête, en appelant à y réaliser le rite de la Pâque juive, le sacrifice d’offrande. Leurs sollicitations se sont doublées avec l’avènement du gouvernement d’extrême droite dirigé par Benjamin Netanyahu depuis le mois de janvier dernier.
Pour ce deuxième vendredi, plus de 250 mille s’y sont rendus, dont des femmes, des adolescents, des personnes de troisième âge… comme le montrent les images publiées par l’agence palestinienne Qods news.
Un chiffre sans précédent selon l’Administration du Leg islamique d’al-Qods.
Hormis les vendredis, les moments les plus prisés sont surtout ceux de la prière d’al-Icha suivie par celles des Tarawih, réalisées après la rupture du jeûne, l’iftar et la prière d’al-Maghreb.
Les images publiées par l’agence Qods montrent aussi que certains palestiniens prennent le repas de sohour, avant la reprise du jeûne, et la prière d’al-Fajr.
Les images montrent les fidèles palestiniens faire la prière aussi bien dans l’enceinte de la mosquée al-Aqsa que sur l’esplanade des mosquées.
Le sacrifice d’offrande de la Pâque
Sachant que ce lieu saint dans l’islam classé troisième de par son importance et qui a été la première qibla ou la direction de la prière des Musulmans est menacé par les religieux juifs extrémistes qui revendiquent sa possession sous prétexte que le lieu renfermait le temple du roi Salomon.
Le jeudi 30 mars, 15 rabbins du parti « Sionisme religieux » ont envoyé une lettre au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, et au ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, leur demandant de les autoriser à réaliser dans Mosquée Al-Aqsa l’offrande du sacrifice de Pessah, la Pâque juive, connue sous le terme de l’offrande pascale.
La lettre disait que : « L’emplacement du Temple est sous contrôle juif, et tant que l’État d’Israël considère l’offrande du sacrifice de la Pâque comme un intérêt national, comme il se doit, nous pourrons offrir le sacrifice de la Pâque en son lieu et en son moment malgré toutes les difficultés ».
Elle a ajouté : « Nous demandons d’ouvrir le lieu du temple et de permettre de renouveler l’offrande du sacrifice de la Pâque en son temps, c’est-à-dire à partir de minuit le 5 avril et jusqu’au coucher du soleil, ce qui rapprochera le processus du salut, comme il est d’usage chez nos vieux rabbins ».
De leur côté, les « organisations du temple » ont appelé les colons et leurs partisans à apporter leurs sacrifices d’animaux et à se rassembler aux portes de la mosquée bénie d’al-Aqsa, à la veille de ce qu’ils appellent la « Pâque juive ».
La date de cette célébration est fixée pour le mercredi soir prochain, correspondant au 5 avril prochain. Elle devrait se poursuivre jusqu’à l’heure du sacrement biblique qui commence à partir du coucher du soleil mercredi, tandis que Pâques est le jeudi 6 avril.
Ce vendredi 31 mars, le groupuscule « Retour au mont du Temple » a accordé une récompense financière à chaque colon israélien capturé par la police israélienne pendant sa participation au rite en question. Elle pourrait passer de 120$ à celui qui se déplace pour se rendre sur le lieu du rite à 5.500 $ pour celui qui arrive à égorger l’agneau dans l’enceinte de la mosquée d’al-Aqsa.
Si l’autorisation est accordée aux colons, la situation risque fort d’exploser entre Palestiniens et Israéliens sur l’esplanade des mosquées.
Source: Divers