S’exprimant sur les relations israélo-américaines, le magazine américain « The National Interest » fait le constat que l’aide importante fournie par les Etats-Unis à « Israël » ne leur accorde aucune influence sur lui, estimant que la défense de la politique israélienne est devenue plus difficile dans la politique américaine.
Le magazine rapporte que « certaines idées sur la politique américaine envers Israël se sont glissées dans le discours dominant, alors qu’elles étaient très rarement exprimées ces dernières années ».
« Au moins une idée s’est immiscée dans tout le discours : l’aide annuelle de 3,8 milliards de dollars que les États-Unis fournissent à Israël devrait être supprimée, ou au moins y être assortie de conditions ».
Et de souligner que « les milliards d’aide américaine à Israël sont constitués grâce au soutien des contribuables américains aux contribuables israéliens », notant que « ce soutien est particulièrement injustifié lorsque les dirigeants politiques des contribuables américains déplorent le déficit budgétaire et proposent des coupes profondes dans les programmes gouvernementaux pour soutenir la santé, le bien-être et la prospérité des Américains eux-mêmes ».
De plus, le magazine fait remarquer qu’à la lumière des années d’expérience, l’aide massive et inconditionnelle à « Israël » ne donnait presque aucune influence aux États-Unis sur la politique israélienne.
Le magazine américain constate le contraire : « le contexte qui rend ces critiques quelque peu risibles (critique de l’administration américaine pour son ingérence en Israël) est que c’est Israël qui interfère largement et de manière flagrante dans la politique intérieure des États-Unis. »
Tout en admettant que l’événement qui a précipité le changement de discours aux États-Unis semble être l’agitation politique en Israël due aux efforts du gouvernement pour affaiblir le système judiciaire, le média estime qu’elle ne peut l’expliquer à elle seule.
Il évoque les crises politiques successives qui sont devenues une préoccupation en « Israël » cette année, dont la plus importante est la « grave division politique », et « la nature de l’actuel gouvernement de coalition, qui est le gouvernement le plus extrémiste de l’histoire du pays. »
Malgré le changement de rhétorique, la revue exclut que la réduction de l’aide américaine puisse être possible. Même si elle pourrait être réduite, cela n’affecterait par les autres formes de soutien américain, y compris le droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU et les autres « chèques diplomatiques en blanc », selon le magazine.
Source: Média