“Je préfère que moshav Margaliot soit avec le Hezbollah que de vivre en Israël » est le cri de détresse d’un colon israélien qui s’exprimait pour la chaine de télévision israélienne Channel 12.
Vivant dans cette colonie située au nord de la Palestine occupée, non loin de la frontière avec le Liban, il a déploré lors de son intervention télévisée que « personne ne s’intéresse à moshav Margaliot ».
Selon la télévision israélienne, ce colon qui possède un poulailler a perdu sa volaille en raison de la vague de chaleur.
S’adressant au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à qui il a demandé de l’aide il a dit : « nous, à moshav Margaliot, sommes le bouclier qui défend tout Israël et les chaises sur lesquelles vous êtes assis ».
Et d’accuser tous les responsables du gouvernement israélien d’abandonner à leur sort les habitants du nord. « Ils veulent nous tuer à petit feu ».
« Je vais m’étrangler dans ce poulailler », a-t-il menacé, condamnant l’absence de l’aide du gouvernement israélien.
Et d’insister : « nous préférons être avec le Hezbollah que de vivre dans une situation pareille ».
Les médias israéliens ont révélé à plusieurs reprises ces temps-ci que le front interne israélien n’est pas prêt à la guerre avec le Hezbollah. Indiquant que les colonies du nord manquaient de plus de dix mille abris ce qui veut dire que « près de deux millions et demi de colons vivent sans protection ». Et ce « sur fond de tensions accrues avec le Hezbollah à la frontière avec le Liban ».
Le quotidien Maariv a révélé qu’en 2018, le gouvernement israélien avait alloué la somme de 5 milliards de shekels ( l’équivalent d’un milliard 330 millions de dollars à peu près) pour protéger le front interne sur dix années.
Mais ce plan a été exécuté avec oisiveté, a dénoncé Omets, un rassemblement politique israélien selon lequel en 2023 le gouvernement a baissé le budget de protection d’un demi-milliard à 100 millions de shekels.
Dans son dernier discours le secrétaire général du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah a menacé de ramener l’entité sioniste à l’âge de pierre si elle déclenche une guerre contre le Liban. Il répondait aux déclarations de dirigeants israéliens qui avaient brandi la menace de ramener le Liban à l’âge de pierre.
Dans une interview exclusive avec notre site, un commandant de la résistance a déclaré sous le couvert de l’anonymat qu’en cas de guerre, les régions frontalières de la Palestine occupée seront la cible d’une attaque terrestre des combattants du Hezbollah.
La frontière entre le Liban et la Palestine occupée est le théâtre d’une escalade des tensions depuis qu’Israël a confisqué la partie libanaise du village frontalier al-Ghajar et le Hezbollah a riposté en installant une tente au-delà de la ligne bleue. Le Liban a rappelé récemment que cette démarcation frontalière temporaire établie sous la supervision de l’Onu au lendemain du retrait israélien du sud du Liban en l’an 2000 se distingue de la frontalière définitive, assurant avoir fait part de 13 réserves sur cette délimitation.
Cette escalade intervient sur fond de la pire crise politique que connait l’entité sioniste en raison des amendements juridiques prônés par le gouvernement israélien de coalition en place, amendements qui divisent la société israélienne et les institutions partisans et étatiques dont l’armée.
Source: Médias