Après le président américain Joe Biden, le chancelier allemand Olaf Scholz, et le Premier ministre britannique Rishi Sunak, c’est au tour ce mardi du chef de l’Etat français Emmanuel Macron de se rendre en « Israël » pour y exprimer son soutien à la guerre menée contre la bande de Gaza qui a tué près de 6000 civils Palestiniens en 18 jours en représailles à l’attaque lancée dans les colonies de l’eveloppe de Gaza par le Hamas le 7 octobre dernier.
« Le premier objectif que nous devrions avoir aujourd’hui est la libération de tous les otages, sans aucune distinction », a déclaré M. Macron à al-Qods (Jérusalem) au côté du président israélien, Isaac Herzog. Ils sont environ 220 retenus dans la bande de Gaza, selon les autorités de l’occupation israéliennes.
Lundi, le Hamas a libéré deux octogénaires israéliennes, invoquant des raisons « humanitaires », trois jours après la libération d’une Américaine et de sa fille.
Le président français a également affirmé qu’il était de « notre devoir de combattre ces groupes terroristes, sans confusion, et je dirais, sans élargir le conflit ».
« Je veux que vous soyez certains que vous n’êtes pas seuls dans cette guerre contre le terrorisme », a-t-il déclaré au président Herzog.
Lors de sa rencontre plus tard avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, il a déclaré : « Nos deux pays sont liés par le même deuil », en allusion aux 30 Français ou franco-israéliens qui ont été tués dans l’attaque du Hamas du 7 octobre.
Le président français a proposé que la coalition internationale créée en 2014 sous la houlette des Etats-Unis pour combattre Daech (le groupe Etat islamique en Syrie et en Irak), à laquelle participe la France, « puisse aussi lutter contre le Hamas ».
Il a appelé l’Iran, puissant soutien du Hamas, et ses alliés régionaux, le Hezbollah libanais et l’organisation yéménite Ansarullah au Yémen, à « ne pas prendre le risque d’ouvrir de nouveaux fronts », plaidant pour « une relance décisive du processus politique avec les Palestiniens ».
Avant la visite, l’Elysée avait indiqué que le président entendait « poursuivre la mobilisation pour éviter une escalade dangereuse dans la région », notamment entre « Israël » et le Hezbollah, alors que les affrontements se font quotidiens à la frontière entre la Palestine occupée et le Liban.
Avant ses rencontres avec son homologue israélien et le Premier ministre israélien, il avait rencontré dès son arrivée à l’aéroport de Tel-Aviv des familles de Français ou Franco-israéliens tués, disparus ou retenus otages dans la bande de Gaza. Selon un décompte revu à la hausse par Emmanuel Macron, neuf Français ou Franco-israéliens sont retenus otages ou portés disparus.
D’après ce qu’ont rapporté les médias et les agences, le président français n’a eu aucun mot pour les milliers de Palestiniens tués ou blessés, dans les raids israéliens sur la bande de Gaza.
Selon un dernier décompte livré par le Ministère de la Santé de Gaza, le chiffre des martyrs s’élève désormais à plus de 5791, dont 2360 enfants et 1292 femmes.
Selon les autorités de l’occupation israélienne, plus de 1.400 personnes ont été tuées en « Israël », au premier jour de l’attaque du Hamas. Baptisée Déluge d’al-Aqsa, cette opération s’est voulue être une riposte aux violations israéliennes quotidiennes perpétrées dans la mosquée al-Aqsa et aux incursions israéliennes musclées escortées d’arrestations arbitraires en Cisjordanie occupée où la colonisation ne cesse de s’étendre sans relâche.
Dans l’après-midi, le président français devrait rencontrer le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Ramallah. Il sera ainsi le premier dirigeant occidental à se rendre en Cisjordanie occupée depuis le début de la guerre.
Avant son arrivée, des manifestants ont brûlé son portrait à Ramallah pour protester contre le soutien inconditionnel de la France à « Israël ».
Source: Divers