La nuit de mercredi à jeudi a été l’une de nuits les plus violentes depuis le début de l’offensive israélienne contre la bande de Gaza au lendemain de l’opération du Hamas Déluge d’al-Aqsa.
Selon le ministère de la santé de Gaza, 47 massacres ont été perpétrés dans plusieurs zones coûtant la vie à 481, la plupart étant des déplacés qui se sont rendus au sud, sur les sommations de l’armée israélienne qui avait argué qu’ils seraient plus en sécurité.
Les raids israéliens ont frappé des zones résidentielles toutes régions confondues : la ville de Gaza, les camps al-Breij (centre), Nuseirat (centre), al-Shati’, ainsi que Beit Lahia et Khan Younes (sud).
L’hôpital Nasser de cette ville du sud a accueilli dans la nuit 77 martyrs, selon son directeur.
La plupart des cimetières sont désormais saturés, rapportent les correspondant sur place.
Ce jeudi, les raids israéliens se sont poursuivis. Ils ont frappé toute la zone frontalière avec l’Egypte de l’est de Rafah au sud jusqu’à l’est de Beit Hanoun au nord.
Ont été bombardés entre autres l’Université d’al-Azhar au centre de la bande de Gaza, le quartier Zaytoun dans la ville de Gaza…
Un pilonnage depuis les navires de guerres israéliens a frappé Khan Younes au sud.
De 6545 à 7028 martyrs
Le bilan encore provisoire des martyrs durant ces 20 jours de raids incessants au cours desquels quelque 12000 tonnes d’explosifs ont été utilisés s’élève ce jeudi à 7028, dont 2913 enfants, 1709 femmes et 397 personnes âgées. Alors que le nombre des blessés est estimé à 18.484 sans compter que 1900 au moins sont disparus sous les décombres.
Dans le rapport de mercredi, le chiffre des martyrs était de l’ordre de 6545.
Les opérations de déblayage des décombres et de sauvetage des victimes se font à un rythme ralenti en raison du manque des équipements nécessaires.
Dans le nord de Gaza, il n’y a qu’un seul creuseur. Les sauveteurs utilisent des pelles pour creuser, voir même leurs mains selon le directeur de la Défense civile du nord de Gaza.
Le ministre des Travaux et de l’Habitation a quant à lui indiqué ce jeudi qu’Israël a détruit 200 mille unités résidentielles ce qui représente 25% des zones résidentielles de la bande de Gaza.
Le Bureau médiatique du gouvernement de Gaza a de nouveau accusé l’entité sioniste d’utiliser des munitions qui causent des destructions énormes dans les infrastructures et qui font fondre la chair.
Les bombes alourdies
L’expert militaire et stratégique Fayez Al-Duwairi a expliqué pour la chaine qatarie al-Jazeera que l’ampleur des destructions massives causées par les avions israéliens dans la bande de Gaza est du fait que leurs bombes conventionnelles ont été dotées d’équipements qui ont alourdi leur poids d’une tonne d’explosifs.
Al-Duwairi a nié les allégations israéliennes selon lesquelles les destructions massives causées aux habitations et aux infrastructures dans la bande de Gaza résultaient de la précision des bombardements.
Selon lui, les missiles qu’Israël possède fonctionnent avec le système GPS et par conséquence leurs bombardements sont censés être précis.
Il a ajouté que les tours résidentielles ont été détruites avec des bombes à vide capables d’atteindre leur cible d’une manière spécifique sans affecter de manière significative les bâtiments voisins.
« Tous les bâtiments modestes en termes d’infrastructures ont été complètement détruits », a-t-il indiqué, soulignant qu’Israël mène une opération de destruction systématique et intentionnelle pour forcer les habitants à évacuer leurs régions et à se déplacer.
Source: Divers