Une bombe nucléaire sur Gaza, appel pour bombarder les hôpitaux… Le déchainement de haine des israéliens éclate au grand jour, accréditant les massacres de l’armée israélienne commis contre la population palestinienne autochtone dans la bande de Gaza qui ont fauché la vie à plus de 10 mille Palestiniens en 30 jours.
C’est le ministre israélien du Patrimoine Amichai Eliayu qui a appelé dimanche à larguer une bombe atomique sur Gaza, a rapporté le journal israélien Times of Israel, se référant à une interview sur une radio locale qui l’a été interrogé sur cette éventualité.
« Cela est une éventualité…Les civils ne sont pas différents du Hamas et ils doivent trembler et baisser les yeux au passage d’un soldat israélien », a répondu ce ministre qui appartient parti « Force juive » d’extrême droite, dirigé par le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir.
Eliayu a appelé à faire déplacer les Palestiniens en dehors de Gaza, précisant que « nous avons besoin de les faire sortir de la Bande de Gaza… Ils peuvent aller en Irlande ou dans les déserts ».
🇵🇸🇮🇱 🚨| BREAKING: The Israeli Minister of Heritage, Amihai Eliyahu, declared this morning that using an atomic bomb in Gaza is a possible option. pic.twitter.com/ZkWY4pUkZL
— MAHR X (@MessiasAHG) November 5, 2023
Des médias et des responsables israéliens ont critiqué la déclaration d’Eliahu car elle « constitue un acte hostile à la propagande israélienne qui œuvre pour opposer le bon Israël au méchant Hamas » et « pourrait causer des dommages énormes à Israël dans le monde notamment dans les pays occidentaux partenaires ».
Mais un autre député de la Knesset, Itzhak Crozier, n’a pas manqué de la corroborer en déclarant « qu’il faut effacer la bande de Gaza de la carte pour envoyer un message à tous nos ennemis ».
Quant à l’appel pour détruire l’hôpital al-Shifa où un massacre a été perpétré vendredi dernier lorsqu’un convoi d’ambulances ont été bombardées à deux reprises sur son portail, il a été lancé par des médecins israéliens.
Selon les médias palestiniens qui ont rapporté le contenu du communiqué signé par une centaine de ces médecins de plusieurs hôpitaux israéliens, le texte exige de bombarder cet hôpital situé à l’ouest de Gaza assurant que cet appel « n’est pas contraire à l’éthique de leur profession ».
« Celui qui mélange entre les hôpitaux et le terrorisme n’a de place sécurisé », est-il inscrit dans le communiqué qui a étayé son appel en empruntant des expressions de la Torah : « on ne peut attraper les cornes du sanctuaire des hôpitaux, pour créer le terrorisme et obtenir la protection ».
100 طبيب في اسرائيل يطالبون الجيش الاسرائيلي بقصف المستشفيات في غزة وتفجيرها باعتبارها بنية تحتية لحركة حماس ..
وجاء في الرسالة » من يخلط بين المستشفيات والارهاب لا مكان آمن له » وتكمل الجملة باستخدام كاتبها لمصطلح توراتي اذ يقول » لا يمكن التمسك بقرون مذبح* المستشفيات، تخلق… pic.twitter.com/A8rGwkMoNr— Muna Omari (@MonaOmary) November 5, 2023
Selon le texte de ces médecins israéliens, ce sont « les habitants de la bande de Gaza qui ont causé leur propre perte » réclamant « d’éradiquer le terrorisme partout et par tous les moyens ».
Le communiqué a été publié deux jours après l’attaque d’un convoi de blessés qui devaient les transporter de l’hôpital al-Shifa vers le poste-frontalier de Rafah afin d’être par la suite acheminés vers l’Egypte pour y être soignés.
Pour justifier cette attaque qui a causé la mort de 15 Palestiniens et blessé 16 autres, l’armée israélienne a argué que les ambulances du convoi étaient utilisées par des membres du Hamas sur les scènes de combat. Ce qui a été catégoriquement démenti par la direction de l’hôpital.
A noter que plusieurs centres hospitaliers de la bande de Gaza sont régulièrement la cible de raids aériens qui bombardent leur entourage, et plus précisément les hôpitaux al-Qods et Indonésien, al-Aqsa…
Le Comité international de la Croix-Rouge a indiqué, dans un communiqué, que « la situation humanitaire dans la bande de Gaza est devenue catastrophique », ajoutant que « ce que nous voyons n’a pas été vu depuis notre présence permanente depuis 1967 », notant que « les hôpitaux de Gaza sont sur le point de s’effondrer complètement et les opérations chirurgicales sont pratiquées sans anesthésie. »
Concernant les pertes dans le secteur médical, 16 hôpitaux, 32 centres de soins primaires et 27 ambulances ont été endommagés, en plus de 105 établissements médicaux, a alerté la Croix Rouge mettant en garde contre l’intention délibérée de l’occupation israélienne de cibler davantage d’hôpitaux et réclamant une intervention immédiate pour acheminer du carburant dans ce secteur pour sauver des vies.
Selon le plus récent bilan des victimes palestiniennes, publié ce dimanche par le ministère de la Santé de Gaza, 24 massacres ont été perpétrés ces dernières 24 heures, coûtant la vie à 243 martyrs. Ce qui porte leur chiffre depuis le lancement de l’offensive israélienne à plus de 9770 martyrs, dont 4800 enfants, 2550 femmes et 596 personnes âgées. Le chiffre des blessés s’élève à 24808.
Le ministère a aussi fait état de plus de 2000 avis pour des disparus dont plus de la moitié sont des enfants qui seraient ensevelis sous les décombres.
Selon le ministère, 8500 maisons ont été détruites, ainsi que 40 mille unités résidentielles et 220 mille autres ont été endommagées ainsi que 88 sièges gouvernementaux, 220 écoles, dont 60 sont désormais hors service.
La dernière école visée est celle d’al-Fakhoura, où un massacre a été perpétré samedi matin ôtant la vie à 15 martyrs et blessant 70 autres.
Ont également été détruits 55 mosquées, 3 universités, 3 églises, et 5 bâtiments du ministère du Leg et des Affaires religieuses.
Source: Divers