Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a supervisé le premier exercice militaire de simulation de « déclenchement nucléaire » du pays, en riposte à des exercices aériens américano-sud-coréens, a rapporté ce mardi 23 avril l’agence d’Etat nord-coréenne KCNA.
Les exercices ont testé pour la première fois le système de gestion de « déclenchement nucléaire » de Pyongyang, a rapporté l’agence, précisant qu’il s’agit d’un système de contrôle combiné pour les armes nucléaires du pays.
L’exercice a eu lieu lundi, selon l’agence. L’armée sud-coréenne avait annoncé ce jour-là que le Nord avait tiré une salve de missiles balistiques de courte portée, ce que le Japon avait confirmé.
Kim Jong Un « a dirigé un exercice tactique combiné simulant une contre-attaque nucléaire impliquant des lance-roquettes multiples de très grande taille », a indiqué KCNA.
Selon l’agence, les projectiles « dotés d’ogives nucléaires simulées » ont atteint leur cible située à 352 km du point de lancement.
Le dirigeant a exprimé « sa grande satisfaction quant au résultat de l’exercice », a ajouté l’agence.
L’exercice a permis d’examiner « la fiabilité du système de commandement, de gestion, de contrôle et d’exploitation de l’ensemble de la force nucléaire » et de s’assurer que les lance-roquettes multiples de très grande taille étaient en capacité de passer en mode de contre-attaque nucléaire, a détaillé KCNA.
D’après KCNA, cette simulation est une réponse aux entraînements aériens américano-sud-coréens annuels qui se déroulent du 12 au 26 avril sur la base de Kunsan, en Corée du Sud. Des exercices que la Corée du Nord juge « extrêmement provocateurs et agressifs » et ouvertement dirigés contre elle, a affirmé l’agence.
En réaction, le Nord se voit obligé de « renforcer plus massivement et plus rapidement sa puissance militaire la plus forte », note KCNA.