Les brigades al-Qassam du Hamas ont annoncé ce samedi 11 mai la mort du captif israélien Nadav Popplewell (51 ans) qui porte aussi la nationalité britannique.
Selon leur porte-parole Abou Ubaida, le captif a succombé dans un raid israélien sur son lieu de détention, depuis plus d’un mois, ainsi que la captive Judy Weinstein.
« Son état de santé s’est détérioré et il a succombé parce qu’il n’a pas reçu les soins médicaux intensifs nécessaires dans les centres de soin parce que les hôpitaux ont été détruits dans la bande de Gaza ou sont hors de service », a expliqué Abou Ubaida sur Telegram.
Il a ajouté que Popplewell était détenu ainsi que sa mère qui a été libérée dans le cadre de l’accord d’échange. « Son fils est resté pour affronter la mort », a-t-il souligné.
Les Qassam ont diffusé une vidéo sur ce captif dans laquelle ils font la comparaison entre les captifs qui ont été libérés après l’accord d’échange, et ceux qui décèdent en raison de l’insistance des Israéliens à refuser cet accord de nouveau.
« Un accord d’échange est liberté et vie… La pression militaire équivaut à la mort et au fiasco », est intitulée cette vidéo.
Les Qassam avaient diffusé quelque temps auparavant une vidéo sur ce captif intitulée « Bientôt… que se passe-t-il ? ».
Vendredi, les Qassam avaient révélé avoir sauvé de justesse un captif israélien qui a tenté de se suicider dans son lieu de détention dans la bande de Gaza. Imputant « l’entière responsabilité à l’ennemi et Netanyahu en personne de la détérioration physique et psychologique de certains captifs de l’ennemi ».
Abou Ubaida avait déclaré auparavant que plus de 70 captifs israéliens ont été tués dans les raids israéliens sur la bande de Gaza.
Netanyahu conduit « Israël » vers la destruction
Depuis le 7 octobre, date de l’opération du Hamas dans l’enveloppe de Gaza au cours de laquelle 1140 militaires et colons israéliens ont été tués, dont un nombre important dans les opérations israéliennes de traque des combattants palestiniens, et la prise en captivité de 250 autres, les familles des captifs israéliens manifestent régulièrement pour exiger un accord avec le Hamas pour obtenir leur libération.
Les dernières manifestations qui ont eu lieu dans la nuit de samedi à Tel Aviv, devant le siège du ministère de la Sécurité, à Haifa, Rehovot et Ness Ziona, ont rassemblé des milliers d’Israéliens qui ont exigé en plus d’un accord pour ramener les captifs, de nouvelles élections et la démission du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Selon les médias israéliens, celle de Tel Aviv a été réprimée par la police israélienne qui a arrêté un certain nombre de manifestants.
L’un des proches des captifs a confié pour le quotidien israélien Yediot Ahronoth que « le maintien au pouvoir de Netanyahu empêchera la libération des otages à Gaza » et que « pour les sauver il faudrait d’abord sauver le gouvernement israélien ».
Une autre proche a dit : « Nous nous sommes réunis aujourd’hui pour crier qu’Israël a renoncé aux otages et les a laissés mourir chez le Hamas ». Et d’assurer que « Netanyahu ne veut pas de transaction mais œuvre pour faire avorter tous les efforts des négociations ».
« L’incursion à Rafah et l’élargissement de l’opération militaire au sud de Gaza diminue les chances de parvenir à un accord et met en danger les membres de nos familles ».
La mère d’un autre captif a accusé le gouvernement de Netanyahu d’avoir renoncé aux captifs et de mener Israël vers la destruction ».
Les négociations qui se déroulent au Caire grâce à une médiation égyptienne et qatarie butent sur les refus du gouvernement israélien de mettre fin à la guerre contre la bande de Gaza et de se retirer de l’enclave palestinienne, des exigences du Hamas.
Selon les autorités de l’entité sioniste, le Hamas détient toujours une centaine de captifs et les restes de plus de 30 autres.
Le site de la chaine qatarie al-Jazeera a indiqué vendredi 10 mai que le Hamas détient a peu près 133 captifs et fait tout pour les garder vivants afin de les échanger contre les milliers de palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.
Un nouveau bilan du gouvernement de Gaza sur le bilan des victimes palestiniennes civiles, depuis le 7 octobre, rapporte qu’il s’élève désormais à 34.971 martyrs, 78.641 blessés. Le ministre de la Santé de Gaza a indiqué que plus de 10.000 martyrs sont encore sous les décombres des maisons détruites dans les raids.
Source: Divers