Le journal américain The New York Times a rapporté vendredi que l’Ukraine a ralentit ses tirs de missiles vers la Russie, alors que le président élu américain Donald Trump s’apprête à prendre ses fonctions le 20 janvier prochain.
Le journal américain a ajouté « qu’après un grand tollé, l’Ukraine a obtenu il y a plus d’un mois l’autorisation de lancer des missiles occidentaux à longue portée sur des cibles militaires russes », soulignant « qu’après le lancement d’un premier lot de ces missiles, l’Ukraine a déjà commencé à ralentir le rythme de leur utilisation ».
Le journal a révèlé que « Kiev est à court de missiles. Le temps presse peut-être aussi, puisque Trump a déclaré publiquement qu’autoriser l’entrée en Russie de missiles à longue portée fabriqués aux États-Unis est une grave erreur ».
D’un autre côté, de hauts responsables de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) ont déclaré : « L’efficacité des missiles a jusqu’à présent été limitée, mais cela n’a pas changé le cours de la guerre ».
Deux autres responsables américains, qui n’ont pas révélé leurs noms, ont déclaré qu’ils estimaient que « la Russie essaie d’éviter une escalade des opérations militaires en Ukraine, en particulier avec l’élection de Trump, qui a longtemps été sceptique quant à la guerre, et étant donné les récents succès de la Russie sur le champ de bataille ».
Auparavant, les États-Unis ont longtemps résisté à l’envoi de missiles ATACMS à longue portée en Ukraine.
Au printemps, l’administration du président Joe Biden a envoyé à l’Ukraine jusqu’à 500 missiles provenant des stocks du Pentagone, selon des responsables américains.
Bien que l’Ukraine ne puisse pas les utiliser en Russie, elle les a tiré, selon le journal, « sur des cibles situées dans le territoire qu’elle contrôle à Donetsk et dans la péninsule de Crimée ».
Les responsables des États-Unis et de l’OTAN ont déclaré que « ces frappes étaient efficaces », mais ils ont également exprimé leurs inquiétudes quant au fait que l’Ukraine aurait pu être « plus judicieuse » dans le nombre de missiles utilisés et plus sélective dans son ciblage.
Les responsables ont ajouté que l’Ukraine ne dispose à ce stade que de « dizaines de missiles », et peut-être d’une cinquantaine de missiles, soulignant « qu’elle est susceptible d’obtenir davantage de missiles ».
Le New York Times a indiqué qu’il est peu probable que « Trump intervienne pour combler le fossé », notant « qu’il a récemment déclaré au magazine Time qu’il était fortement en désaccord avec la décision de l’Ukraine d’utiliser les systèmes ATACMS sur le territoire russe, décrivant la décision de Biden de lui fournir ce type de missile comme « insensé ».
Le lendemain, la présidence russe a déclaré que « la position de Trump est pleinement cohérente avec celle de Moscou ».
De leur côté, certains analystes affirment que « l’Ukraine a ralenti son utilisation de missiles parce qu’elle visait dans un premier temps des installations russes, qu’elle voulait frapper depuis longtemps », et « qu’ elle est devenue plus prudente désormais, avec un petit nombre de missiles restants à sa disposition ».
Il y a quelques jours, Trump a annoncé que « Washington pourrait réduire son aide militaire à Kiev lorsqu’il prendra ses fonctions », et il a également évoqué la possibilité que son pays quitte l’OTAN si les alliés ne payaient pas leurs factures.
Source: Médias