Le chef du conseil de la colonie israélienne de Metulla, à la frontière avec le Liban, a qualifié l’accord de cessez-le-feu avec le Liban de « catastrophique ».
David Azoulay a déclaré : « Nous avons réalisé un exploit militaire considérable, qui devait se traduire par un exploit politique qui garantirait que le Hezbollah ne soit pas présent au Liban, mais au contraire, un accord de reddition a été conclu. »
Il estimé que le Premier ministre ennemi, Benjamin Netanyahu, « a offert cette victoire au Hezbollah, car ils rentreront chez eux ce mardi 18 février et continueront à nous menacer ».
Et de souligner : « Metulla est entourée de frontières des trois côtés. Il est vrai qu’il y aura une force militaire israélienne qui restera, mais qu’en est-il du côté nord ? Et le côté ouest ? Que se passera-t-il lorsque les habitants reviendront au village libanais de Kfar Kela, situé à seulement quelques mètres des maisons de nos colons ? Il y a des dizaines de milliers de chiites, pour la plupart membres du Hezbollah et de l’unité Radwan, qui reconstruisent leurs maisons et se préparent à revenir en force ».
Et de renchérir : les habitants de Metulla « ne reviendront pas ». « Nous avons mené une enquête au cours des deux dernières semaines et, selon les résultats, seuls six étudiants sur 95 ont l’intention de revenir avec leur famille. »
« Outre l’aspect sécuritaire, où est l’aspect logistique et les infrastructures ? », notant « qu’environ 70% des maisons des habitants de Metulla ont été endommagées, en plus de 30 bâtiments appartenant à l’autorité locale qui ont été totalement détruits. Ces bâtiments sont inhabitables, et pourtant le gouvernement, déconnecté de la réalité, exige que nous y retournions », a poursuivi le chef du conseil de la colonie de Metulla.
Il a fait savoir « qu’il y a un bataillon militaire qui protège Metulla depuis le début de la guerre jusqu’à aujourd’hui, et il restera en place même après la fin des combats ».
Raison pour laquelle, il s’est interrogé : « Comment la population reviendra-t-elle à la vie normale ? Les enfants sont-ils censés vivre dans une ville remplie de barrières militaires et de barbelés ? Cela nous ramène aux scènes des années 90, au sentiment de danger constant. »
Rappelons que depuis l’entrée en vigueur de l’accord du cessez-le-feu entre le Liban et ‘Israël’, le 27 novembre 2024, les colons du nord ne sont pas encore revenus dans leurs foyers. Par contre, les habitants du sud-Liban sont retournés dans leur villages.