L’Autorité israélienne de radiodiffusion a indiqué que des patrouilles de la police israélienne ont interrompu la couverture par des médias étrangers depuis les sites frappés par les missiles lancés par l’Iran jeudi.
Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, s’en est de nouveau attaqué à la chaine qatarie Al Jazeera.
« Après avoir reçu des informations selon lesquelles des médias étrangers documentaient les sites des frappes de projectiles et révélaient les emplacements précis des frappes, des patrouilles de la police israélienne ont été dépêchées pour bloquer les diffusions, y compris celles des agences de presse par l’intermédiaire desquelles Al Jazeera diffuse illégalement », a précisé le communiqué de la police selon laquelle cette mesure est « conforme à la politique du ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, sous la direction du commissaire de police Danny Levy, en coopération avec le ministre des Communications, Shlomo Karai, et afin de préserver la sécurité des citoyens de l’État d’Israël ».
Selon la chaîne israélienne 12, la police a même arrêté un caméraman au motif qu’il filmait pour Al Jazeera.
« Nous n’autoriserons pas Al Jazeera à diffuser depuis Israël, car cela représente une menace pour notre sécurité » a déclaré Ben-Gvir.
Avant de commencer son intervention depuis l’un des sites visés par des missiles iraniens aujourd’hui, Ben-Gvir a demandé si des correspondants d’Al Jazeera se trouvaient parmi les journalistes présents sur place.
En mai 2024, le gouvernement israélien a approuvé une proposition du Premier ministre Benjamin Netanyahou et du ministre des Communications Shlomo Karhi visant à fermer les bureaux d’Al-Jazeera en Israël. Cette décision est entrée en vigueur immédiatement après sa signature par le ministre des Communications, conformément à ce que l’on a appelé la « loi Al-Jazeera ».
Depuis le début de la confrontation avec l’Iran, il y a environ une semaine, Israël a imposé un black-out sur les sites ciblés par les missiles iraniens. Le commandement du front intérieur de l’armée considérant la publication de vidéos de ces sites comme une aide à l’ennemi (l’Iran) en plein combat.
Lundi soir, la police israélienne a effectué une descente et ouvert une enquête contre les individus ayant filmé la zone portuaire de Haïfa (nord) frappée par les missiles iraniens. De même pour la région Glilot à Herzliya où les Iraniens ont assuré avoir visé un centre du renseignement militaire, Aman.
Depuis l’aube de vendredi 13 juin, Israël, avec le soutien tacite des États-Unis, a lancé une attaque massive contre l’Iran, baptisée « Lion s’élevant ». Il a bombardé des installations nucléaires et militaires dans diverses zones, assassiné d’éminents chefs militaires et scientifiques nucléaires, et ciblé des installations civiles et gouvernementales, dont le bâtiment de la télévision d’État.
Le même soir, l’Iran a lancé une opération baptisée « Promesse Tenue 3 » en réponse à cette attaque, par une série de frappes de missiles balistiques et de drones, visant entre autres des sites militaires, sécuritaires et des renseignements.
Source: Média