L’armée d’occupation israélienne a démis de leurs fonctions quatre soldats de la brigade Nahal, qui ont déclaré leur incapacité psychologique à retourner au combat dans la bande de Gaza en raison du traumatisme subi lors de précédents combats.
L’armée d’occupation a condamné trois d’entre eux à des peines de prison allant d’une semaine à douze jours, selon l’agence de presse israélienne Kan.
Cette révocation incluait également l’interdiction pour les quatre soldats de participer à toute mission de combat future, dans un contexte de débat interne au sein de l’armée sur la manière de concilier le respect de la discipline militaire et la préservation de la santé mentale des soldats, notamment au vu des missions de combat difficiles qu’ils ont effectuées depuis le 7 octobre 2023.
Traumatisme psychologique
Kan a rapporté que l’un des soldats avait été blessé lors de précédents affrontements à la frontière de Gaza et avait suivi une période de réadaptation psychologique, mais qu’il était retourné volontairement au combat.
Pour sa part, la mère d’un des soldats a déclaré que ce que son fils et ses camarades ont vécu « restera gravé dans leur mémoire », soulignant que leur refus n’était pas uniquement dû à la peur, mais plutôt au résultat d’une profonde crise intérieure.
Malgré l’état psychologique des soldats, l’armée d’occupation a déclaré qu’ils avaient subi une évaluation psychologique globale qui a déterminé leur aptitude à poursuivre le combat.
Un porte-parole de Tsahal a déclaré que ces cas avaient été traités « avec sensibilité et conformément aux ordres », mais a souligné que Tsahal considérait « avec sérieux tout refus d’exécuter les ordres militaires, en particulier en temps de combat ». Et d’insister : sur la nécessité de maintenir la discipline et les valeurs de leadership.
Rappelons que les suicides au sein de l’armée israélienne se sont multipliés depuis le début de la guerre génocidaire israélienne contre Gaza.
Une étude conjointe de l’Université de Tel Aviv et de l’armée a révélé que 12% des soldats souffrent de trouble de stress post-traumatique (TSPT), tandis que le nombre de suicides depuis octobre 2023 a atteint plus de 43 soldats, reflétant une crise psychologique qui s’aggrave et menace l’infrastructure humaine de l’armée, selon la chaine de télévision israélienne i24NEWS.