La faim ne doit jamais être utilisée « comme une arme de guerre », a lancé le lundi 28 juillet le secrétaire général de l’ONU António Guterres, évoquant notamment les guerres en cours à Gaza et au Soudan.
« Les conflits continuent de propager la faim à Gaza, au Soudan et au-delà. La faim alimente l’instabilité et compromet la paix. Nous ne devons jamais accepter la faim comme une arme de guerre », a affirmé M. Guterres, en visioconférence au Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires (UNFSS) organisé en Éthiopie.
Dimanche, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a prévenu que les taux de malnutrition dans la bande de Gaza atteignent « des niveaux alarmants », avec un « pic de décès en juillet ».
Sur les 74 décès liés à la malnutrition recensés depuis le début de l’année, 63 ont eu lieu ce mois-ci, dont 24 enfants de moins de cinq ans, un enfant de plus de cinq ans, et 38 adultes, a précisé l’organisme onusien.
‘Israël’, qui assiège la bande de Gaza depuis le début de sa guerre génocidaire le 7 octobre 2023, avait imposé début mars un blocus hermétique au territoire qui a entraîné de très graves pénuries.
Le Soudan est de son côté plongé depuis avril 2023 dans une violente guerre civile entre l’armée, qui contrôle le centre, le nord et l’est du troisième plus vaste pays d’Afrique, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) qui détiennent presque toute la région occidentale du Darfour.
Le conflit, qui a fait des dizaines de milliers de morts et forcé plus de 14 millions de personnes à fuir, à l’intérieur du pays comme à l’extérieur, a provoqué « la pire crise humanitaire au monde » selon l’ONU.