Le magazine Politico a révèlé que « le gouvernement allemand est confronté à une incertitude et une inquiétude croissantes alors que les États-Unis se préparent à réévaluer leur déploiement de troupes en Europe, dans un contexte de craintes d’une réduction potentielle de la présence militaire américaine dans le pays ».
Politico a rapporté que « le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, s’est rendu à Washington lundi afin d’obtenir des garanties sur l’avenir de la présence américaine en Allemagne, après sa rencontre avec le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth ».
Le magazine a cité les propos de Pistorius : « J’avais commencé à indiquer il y a deux ans qu’il deviendrait clair à un moment donné que les Américains finiraient par réduire leurs efforts ».
Bien que Berlin ait confirmé sa volonté de participer à la coordination d’éventuels changements, il n’a reçu aucun engagement clair des États-Unis concernant les prochaines étapes ou le calendrier de leur mise en œuvre.
Politico a souligné que « cette incertitude inquiète l’Allemagne, qui accueille actuellement environ 35 000 soldats américains stationnés sur plus de 30 sites militaires ».
Selon le magazine Global Force Posture Review du Pentagone vise « à réorganiser les déploiements militaires américains en réponse aux nouvelles priorités, notamment dans la région indo-pacifique, parallèlement aux pressions en faveur d’une réduction des dépenses militaires étrangères ».
Dans ce contexte, citant l’ambassadeur des États-Unis auprès de l’OTAN, Politico a rapporté que « Matthew Whitaker, a déclaré que « son pays entretient des discussions quotidiennes avec ses alliés européens », soulignant que « Washington convient avec ses partenaires de ne tolérer ni surprises ni lacunes dans le cadre stratégique européen ».
Le magazine a ajouté que « la base aérienne de Ramstein, la base d’entraînement de Grafenwöhr et le site d’armes nucléaires américain de Büchel constituent des piliers stratégiques de la présence américaine en Europe, non seulement dans le cadre de la défense collective de l’OTAN, mais aussi pour servir les intérêts militaires de Washington au Moyen-Orient et en Afrique ».
Ellen Mattli, chercheuse au Conseil allemand des relations étrangères a estimé « qu’un scénario possible consisterait à retirer environ 20 000 soldats envoyés en Europe en 2022 suite au déclenchement de la guerre en Ukraine. Cela pourrait représenter une réduction de 30 % de la présence militaire américaine sur le continent ».
Matli a souligné que tout retrait potentiel devait être coordonné et délibéré, sans créer de vide sécuritaire ni de lacunes dans les capacités européennes. Politico a confirmé que Berlin avait récemment intensifié ses efforts diplomatiques pour éviter les mauvaises surprises.
L’Allemagne espère que cet engagement personnel portera ses fruits, notamment avec une personnalité comme Donald Trump, qui a déjà exprimé sa volonté de reconsidérer la présence des forces américaines en Europe, soulignant que l’avenir de cette présence restait soumis aux décisions de Washington.
Source: Médias