Lors d’une réunion tenue ce jeudi, présidée par le député Mohammad Raad et à laquelle ont participé ses membres, Le bloc parlementaire du Hezbollah « Fidélité à la Résistance » a demandé au gouvernement libanais de corriger la dérive dans laquelle il s’est glissé en se conformant aux diktats américains, le conseillant de placer l’intérêt du Liban par-dessus tout.
Mardi soir, le cabinet libanais a mandaté l’armée libanaise d’élaborer un plan de mise en œuvre du contrôle des armements par l’État avant la fin de l’année et de le soumettre au Conseil des ministres pour discussion, au plus tard le 31 août. Une réunion se tient ce jeudi dans le Palais présidentiel de Baabda et devrait discuter les propositions de l’envoyé américain Tom Barrack.
Le communiqué du bloc du Hezbollah souligne que « certains au sein des autorités libanaises sont influencés par les diktats étrangers et les pressions américaines et s’y soumettent, au mépris de l’intérêt national suprême et de la nécessité de l’unité intérieure, qui constitue la garantie la plus importante du Liban. »
Il juge que « l’adoption par le Premier ministre du document de l’envoyé américain Barrack témoigne clairement de son manquement à tous les engagements pris dans sa déclaration ministérielle et de sa contradiction fondamentale avec le discours d’investiture du président de la République. »
« L’empressement suspect et illogique du gouvernement libanais et de son président à accepter les exigences américaines constitue une violation flagrante de la charte et porte atteinte aux fondements de l’accord de Taëf, qui préserve le droit du Liban à se défendre. Les tentatives pathétiques d’attaquer les armes de la résistance rendent un service gratuit à l’ennemi israélien et privent le Liban de ses principaux atouts, compte tenu de la violation continue de la souveraineté libanaise par les sionistes et des assassinats quotidiens contre les civils et les résistants libanais », a-t-il poursuivi.
Et d’ajouter : « Le duo national, les forces partisanes, les personnalités nationales de toutes confessions et de tous horizons, ainsi qu’un large public libanais, ont exprimé clairement leur rejet de la position du gouvernement libanais visant à dépouiller le Liban de sa force en tentant de fomenter un complot visant à désarmer la résistance, compte tenu de l’intensification de l’agression sioniste et de l’absence de toute alternative capable d’assurer la défense du Liban et de protéger les Libanais, ainsi que de l’échec du précepte sur des garanties qu’aucun de ses sponsors arabes et internationaux ne s’est engagé à respecter. »
Le bloc a appelé le gouvernement libanais à « remédier à la situation dans laquelle lui-même et le Liban se sont retrouvés, en se pliant aux exigences américaines qui servent inévitablement les intérêts de l’ennemi sioniste et placent le Liban sous la tutelle américaine. »
Il a également appelé à « privilégier l’intérêt national du Liban par-dessus tout, en déployant tous les moyens de pression, notamment en motivant et en mobilisant la diplomatie libanaise, qui est paralysée, pour contraindre l’ennemi à s’engager à mettre en œuvre les dispositions de l’accord de cessez-le-feu, que le Liban a pleinement appliqué, alors que l’ennemi n’en a appliqué aucune clause. »
Selon le bloc « l’une des priorités du gouvernement et de l’administration est de prendre l’initiative d’élaborer une stratégie de sécurité nationale garantissant la capacité du Liban à défendre son territoire et son peuple et à fournir les moyens de protection nécessaires pour garantir la souveraineté, l’indépendance, la sécurité et la dignité de son peuple.
Il a rappelé que « Gaza est aujourd’hui victime, malgré la ténacité et la résilience légendaires, les immenses sacrifices consentis par son peuple et le courage exceptionnel de ses résistants, d’un génocide flagrant, d’une ampleur jamais vue dans l’histoire. Et ce sous le regard attentif du monde soi-disant libre et civilisé et de ses institutions internationales et humanitaires. Cela constitue une condamnation majeure de ces institutions et autorités internationales, les rendant complices, bien qu’indirectement, de tous ces crimes visant à liquider complètement la cause palestinienne. »
Il a conclu par la Syrie : « La Syrie est également soumise à une attaque féroce et agressive qui menace son tissu social et sa position historique, entraînant de graves répercussions sur l’ensemble de la région. L’ennemi sioniste œuvre jour et nuit pour détruire les capacités syriennes et imposer de nouvelles réalités en occupant des parties du territoire syrien et en tentant de l’affaiblir par sa division et à sa fragmentation, menaçant ainsi son unité et sa stabilité sociale. »