La vice-ministre israélienne des Affaires étrangères Sharren Haskel était en visite, le mercredi 13 août au Soudan du Sud, a annoncé la diplomatie sud-soudanaise, alors que des informations de presse font état d’un projet israélien de transfert de Gazaouis vers cet État africain pauvre et instable.
Mardi soir, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé qu’il « autoriserait » les habitants de la bande de Gaza, dévastée par la guerre génocidaire israélienne depuis octobre 2023, à émigrer à l’étranger, tout en se défendant de « les pousser dehors ». « Nous parlons à plusieurs possibles pays d’accueil », a-t-il ajouté.
Le Soudan du Sud, qui selon des informations de presse serait l’un de ces pays, a annoncé avoir reçu mercredi la vice-ministre des Affaires étrangères israélienne, « le plus haut niveau d’engagement d’un responsable israélien au Soudan du Sud jusqu’à présent », selon un communiqué de ses services diplomatiques.
Si « l’évolution des conditions » en ‘Israël’ a été mentionnée, cette « visite historique » a permis au chef de la diplomatie sud-soudanaise Semaya Kumba d’engager un « fructueux dialogue bilatéral » avec Mme Haskel, d’après ce texte, sans plus de précision.
Un précédent communiqué de la diplomatie sud-soudanaise avait auparavant « fermement réfuté » mercredi « les rapports de médias affirmant que (son) gouvernement est engagé dans des discussions avec Israël sur la relocalisation de ressortissants palestiniens de Gaza » au Soudan du Sud, les qualifiant d’affirmations « sans fondement ».
Juba « attache une grande importance au soutien de longue date d’Israël », a pointé mercredi soir un communiqué de la présidence sud-soudanaise, après que la ministre israélienne a également rencontré le chef de l’État du Soudan du Sud, Salva Kiir.
Sur ordre du cabinet militaire de Netanyahu, l’armée d’occupation israélienne se prépare à lancer une nouvelle phase de son offensive en occupant la ville de Gaza et de camps de réfugiés voisins sous prétexte de « vaincre » le Hamas et libérer tous les captifs israéliens.
Rappelons que la guerre génocidaire israélienne lancée depuis octobre 2023 contre Gaza a couté la vie à plus de 61.000 martyrs, dont une majorité de femmes et d’enfants.