Le ministre israélien de la Défense, Yisrael Katz, a annoncé mardi que l’armée israélienne compte rester dans les zones que l’armée d’occupation a récemment occupées dans le sud de la Syrie.
Dans un message publié sur la plateforme X, Katz a indiqué que l’armée va rester dans le Jabal al-Cheikh, situé à l’ouest de la Syrie, près de la frontière libanaise, et dans la « zone de sécurité nécessaire ».
Le ministre israélien avancé comme prétexte de « protéger le plateau du Golan et la Galilée des menaces émanant du côté syrien » et de vouloir continuer à « protéger les Druzes en Syrie ».
Après la chute du régime syrien le 8 décembre 2024, Israël s’est empressé d’occuper entièrement le Jabal al-Cheikhو baptisé le mont Hermon, ainsi que plusieurs localités du Golan syrien.
Le Jabal al-Cheikh constituait une zone tampon entre la Syrie et la partie occupée du Golan syrien israélienne depuis les années 1970. Cette zone tampon a été définie entre les deux parties dans le cadre de l’accord de désengagement et est restée soumise à l’accord conclu à cette époque pendant près de 50 ans.
Alors que Damas n’a pas répondu aux déclarations de Katz, elle s’est contentée de condamner la nouvelle incursion israélienne qui a eu lieu dans la province de Quneitra.
Ce mardi, les forces d’occupation israéliennes ont pris d’assaut le village de Taranja, dans sa campagne nord, et ont bombardé une maison, tuant Rami Ahmed Ghanem.
Une force d’occupation israélienne de plus de 30 véhicules militaires a également progressé vers la localité de Suwaysa, au milieu de tirs à balles réelles et de fusées éclairantes. Les forces ont perquisitionné plusieurs habitations et détenu un jeune homme pendant plusieurs heures avant de le relâcher.
Hier, les forces d’occupation israéliennes avaient pénétré dans plusieurs zones des campagnes de Damas et de Quneitra, s’emparant de Tal Bat al-Warda, située au pied du Jabal al-Cheikh.
Damas a qualifié ces incursions « de dangereuse escalade et de menace directe pour la paix et la sécurité régionales ».
Elle a demandé aux Nations Unies et au Conseil de sécurité d’assumer leurs responsabilités et de prendre des mesures urgentes et efficaces pour dissuader les autorités d’occupation de leurs pratiques agressives et garantir leur responsabilité, conformément au droit international, afin de préserver la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie.
Ces condamnations verbales qui n’empêchent pas les incursions israéliennes n’entravent pas non plus les rencontres régulières entre les responsables syriens et leurs homologues israéliens. Elles ont été entamées quelque temps après la chute du pouvoir de Bachar al-Assad.
Il y a environ une semaine, une réunion a eu lieu à Paris entre le ministre syrien des Affaires étrangères et le ministre israélien des Affaires stratégiques, sous la médiation des États-Unis, pour discuter de la « désescalade », selon l’agence de presse officielle SANA.
Mardi, la chaîne israélienne i24NEWS a cité une source bien informée affirmant que l’administration américaine souhaite qu’Israël et la Syrie annoncent un accord sur les arrangements sécuritaires entre les deux parties d’ici la tenue de la réunion de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre.
Source: Divers