La délégation américaine, dirigée par l’émissaire Tom Barrack, a été contrainte d’annuler sa visite prévue, ce mardi 27 août, à Tyr et Khiam au Sud-Liban.
Cette annulation intervient suite aux protestations populaires au Sud-Liban contre la politique d’ingérence et d’hégémonie de Washington.
Les protestataires, brandissant les photos des martyrs qui ont empêché les forces d’occupation d’occuper la localité de Khiam, ont scandé des slogans exprimant leur rejet des déclarations américaines insultantes à l’encontre du Liban et de son peuple, réitérant leur position en faveur de la préservation de la souveraineté du pays et la nécessité de mettre fin aux agressions israéliennes et à l’ingérence américaine dans les affaires internes du Liban.

Pour leur part, les habitants de Tyr ont organisé un rassemblement devant le bâtiment du Sérail de la ville, brandissant des banderoles sur lesquelles étaient inscrits: « Ceux qui ne sont pas disciplinés par le Palais présidentiel seront disciplinés par Tyr », en signe de rejet de la visite de l’envoyé américain dans les villages du Sud-Liban.
Le journaliste Hassan al-Dor a écrit sur son compte X que Barrack a attendu deux heures dans la caserne de Marjeyoun avant d’écourter sa visite au sud sous la pression des plus dignes humains face au plus ‘animalistic’, en allusion au terme utilisé par l’émissaire US contre les journalistes libanais.
#براك انتظر ساعتين في ثكنة #مرجعيون قبل أن يقطع زيارته إلى الجنوب تحت وطأة اعتراض أشرف الـ #humanistic على زيارة أسوأ الـ #animalistic pic.twitter.com/7vcj6rqcfY
— حسن الدّر (@HasanDorr) August 27, 2025
Mardi, depuis le palais présidentiel, l’envoyé spécial américain Tom Barrack s’est adressé aux journalistes présents avec des propos insultants et offensants : « Nous allons établir des règles différentes. Je vous demande de vous taire un instant », menaçant : « Dès que la situation deviendra chaotique et que le comportement deviendra animal, nous partirons.»
Et de renchérir: « Si vous voulez savoir ce qui se passe, agissez avec civilité, gentillesse et tolérance, car c’est là le problème dans la région.»
La députée Jeanne Chaheen, qui l’accompagnait, a indiqué qu’ils n’étaient pas au Liban pour discuter des actions d’Israël, « mais dans l’objectif de désarmer le Hezbollah.»
Dans ce contexte, le sénateur américain Lindsey Graham a déclaré: « Nous voulons un Hezbollah désarmé, et une fois le parti désarmé, nous parlerons alors à Israël, avec lequel nous entretiendrons différents dialogues. »