Le ministère russe de la Défense a révélé que l’attaque contre Khan Cheikhoun dans la province d’Idleb e a bel et bien été réalisé par l’aviation syrienne, mais elle a visé un « entrepôt de munitions et d’équipements militaires, et contenait de substances toxiques ».
« Selon les données objectives du contrôle russe de l’espace aérien, l’aviation syrienne a frappé près de Khan Cheikhoun un grand entrepôt terroriste », a déclaré dans un communiqué le ministère russe de la Défense.
Il abritait « un grand nombre de munitions et des terroristes… ainsi que les munitions d’armes chimiques qui avaient été apportés d’Irak», a affirmé le ministère, rapporte l’agence russe Sputnik.
Selon lui, l’entrepôt était également utilisé pour fabriquer des bombes composées de produits toxiques et suffoquant, qui avaient été utilisées contre Alep, avant sa libération.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, instance de l’opposition syrienne pro occidentale siégeant à Londres, au moins 72 personnes ont été tués, dont 20 enfants.
Ce bilan n’a pas été confirmé par une instance indépendante.
La localité de Khan Cheikhoun est occupé par le front al-Nosra, branche d’Al-Qaïda en Syrie (rebaptisé front Fatah al-Cham et œuvrant depuis la libération d’Alep sous une autre couverture celle de la Coalition de Hayat Tahrir al-Cham).
Cette tragédie a fait été l’occasion pour que la frange de l’opposition syrienne soutenue par les puissances occidentale et les monarchies arabes se lance de nouveau contre le « régime du criminel Bachar », l’accusant d’avoir perpétré cette attaque, avec des « obus » contenant du « gaz toxique », et a appelant le Conseil de sécurité de l’ONU à ouvrir immédiatement une enquête.
Washington, Londres et Paris ont également accusé Damas, et ignoré ses démentis.
Mardi, par la voix de son vice-ministre des AE, Fayçal Al-Meqdad, Damas a démenti avoir réalisé une attaque chimique, assurant ne plus avoir de produits chimiques depuis que l’arsenal chimique syrien a été démantelé en 2014. Il s’est aussi attendue à une levée de boucliers de la part des terroristes et de leurs sponsors, les accusant d’être responsables de cette attaque.
Depuis l’éclatement de la crise, le pouvoir syrien qui est un pilier de l’axe de la résistance au Moyen-Orient fait l’objet d’une campagne de diabolisation destinée à le renverser et à le remplacer par un régime allié des puissances occidentales et des monarchies arabes.
Selon l’AFP, les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont présenté mardi soir un projet de résolution condamnant l’attaque chimique en Syrie et appelant à une enquête complète et rapide, à la veille d’une réunion d’urgence du Conseil de
sécurité de l’ONU.
Sources: AFP, Sputnik
Source: Divers