Le député membre du bloc du Hezbollah Loyauté à la Résistance Hassan Ezzedine a affirmé que la prochaine étape qui succèdera à la remise des armes de la résistance est l’occupation du Liban comme cela s’est passé en Syrie.
« La résistance ne déposera pas les armes car ceci signifie que la prochaine étape sera l’occupation du Liban » a-t-il déclaré. « La preuve en est ce qui s’est passé en Syrie », a-t-il expliqué.
Lors d’un colloque organisé lundi 1er septembre à Tyr par l’Association des centres culturels Imam Khomeiny, il s’est demandé : « Si la résistance a été vaincue, comme ils le prétendent, pourquoi insister pour la désarmer ? »
Selon lui, « l’ennemi ne se sentira en sécurité que lorsque l’élément de pouvoir qui l’empêche d’envahir le Liban sera éliminé. »
Evoquant l’imam sayed Moussa Sadr, le grand leader dont la disparition depuis 1979 a été commémorée dimanche dernier, M. Ezzedine a souligné que sa pensée « trace la voie de la véritable résistance et de la conscience nationale et politique ».
L’imam Sadr avait « restauré le prestige de la communauté chiite après sa marginalisation », en créant le Conseil suprême islamique chiite, des institutions éducatives et sociales et en lançant le Comité de soutien au Sud, qui regroupait diverses communautés, avant de fonder le Mouvement des démunis et les Brigades de résistance libanaises le mouvement Amal.
Il a également rappelé que l’imam Sadr avait appelé l’État libanais à protéger le Sud du Liban qui faisait l’objet d’attaques israéliennes intermittentes depuis l’implantation de l’entité sioniste.
« Il avait lancé le slogan les armes sont la fierté des hommes, lors de la fête de Baalbek en 1974, puis à Tyr », a encore rappelé M. Ezzeddine indiquant qu’il avait alors taxé les autorités libanaises d’être « des menteurs et des trompeurs ».
Il a exhorté les gens à s’entrainer et à s’armer comme un « devoir religieux et national » pour défendre la patrie, tout en préservant l’unité nationale, a poursuivi le député du Hezbollah.
Ezzedine estime que le Liban d’aujourd’hui « a besoin de la pensée et de l’esprit de l’imam al-Sadr pour affronter l’ennemi israélien et les pressions internes », mettant en garde contre les tentatives de certaines forces de « disloquer l’unité nationale et de désarmer la résistance ».
Le député du Hezbollah a critiqué dans son discours la décision prise récemment par le gouvernement libanais sur le monopole de l’Etat des armements et le désarmement de la résistance.
« Les conditions de l’exclusivité des armes requièrent que l’État libanais dispose de la souveraineté totale et que l’armée soit capable de défendre son territoire et son peuple », a-t-il affirmé, soulignant que « l’absence d’une stratégie militaire et de défense solide de l’État rend cette décision vaine ».
Il a ajouté que, malgré les capacités de l’armée et de la résistance, toute altération des armes de la résistance affaiblit la capacité du Liban à faire face à l’agression et offre à l’ennemi israélien l’occasion d’étendre son territoire et d’attaquer le territoire libanais.
M. Ezzedine a indiqué que l’exclusivité des armes au mains de l’Etat est « une exigence sioniste et américaine », expliquant que les visites des émissaires américains n’ont pas dérogé à cet objectif et que le gouvernement libanais a cédé aux pressions sans tenir compte des intérêts nationaux.
Il a souligné que cette décision donne à l’ennemi israélien la possibilité d’envahir le Liban et d’occuper son territoire, avertissant que sans armes de dissuasion, la capacité du Liban à défendre ses frontières nationales sera menacée.
Le député Ezzedine a appelé le gouvernement libanais à reconsidérer sa décision et à avoir le courage de s’appuyer sur les intérêts libanais du Liban plutôt que sur les intérêts étrangers pour assurer la préservation de la souveraineté nationale et empêcher la poursuite des attaques israéliennes.