Le président turc Recep Tayyep Erdogan a décrit le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu comme étant « idéologiquement proche » du dirigeant nazi Adolf Hitler, prédisant « qu’il subira le même sort ».
Erdogan a expliqué que « tout comme Hitler n’a pas anticipé la défaite qui l’attendait, Netanyahu subira le même sort », ajoutant que « ceux qui dirigent Israël ne sont rien d’autre qu’un réseau meurtrier qui a transformé sa conception extrémiste en idéologie fasciste ».
Erdogan a affirmé « qu’Israël ne sert pas une religion, mais une idéologie déviante », soulignant que « Netanyahu et sa bande ne font que propager les mythes inventés du sionisme dans le monde ».
Il a également souligné « qu’Israël nuit autant aux juifs, qu’aux musulmans et aux chrétiens », notant que « lorsqu’on écoute les juifs s’opposer au génocide commis par Israël, on réalise clairement la dangerosité de l’idéologie sioniste ».
Erdogan a réitéré « qu’Israël poursuit son arrogance » dans la région, rappelant « qu’après ses attaques contre Gaza, la Syrie, le Liban, le Yémen et l’Iran, il cible désormais une délégation au Qatar menant des pourparlers de paix sur Gaza ».
Ces propos ont été tenus par Erdogan devant des journalistes à son retour de Doha, la capitale qatarie, qui a accueilli le sommet arabo-islamique d’urgence lundi dernier.
L’isolement « d’Israël »
Concernant l’isolement « d’Israël », Erdogan a exprimé l’espoir que « le front humanitaire contre l’occupation s’étende lors de la réunion de l’Assemblée générale des Nations Unies prévue dans les prochains jours ».
Il a déclaré : « La Turquie continuera à porter la bannière de la cause palestinienne en toutes circonstances », ajoutant : « C’est une responsabilité qui nous est imposée par notre religion et notre histoire. Notre objectif ultime est de garantir la paix, la justice et la dignité humaine ».
Il a indiqué que « la reconnaissance de l’État de Palestine par les pays occidentaux acculerait Israël dans une situation difficile », soulignant que « la Déclaration de New York, adoptée par 142 pays lors de l’Assemblée générale des Nations Unies, a radicalement modifié l’équilibre diplomatique sur la question palestinienne ».
Il a ajouté que « les résultats des récents votes à l’ONU démontrent l’isolement croissant d’Israël et que la solution à deux États est devenue la volonté commune de la communauté internationale ».
Agression contre le Qatar
Concernant l’attaque israélienne contre le Qatar, Erdogan a estimé que « cibler la délégation de négociation du Hamas avec cette agression méprisable constitue un défi clair à l’ordre mondial et au droit international».
Il a ajouté : « Le monde voit désormais qu’Israël représente une menace flagrante pour l’ordre international», soulignant que « la Turquie exprime avec la plus grande fermeté son soutien au Qatar et au peuple palestinien ».
Erdogan a affirmé que « le sommet de Doha a démontre la volonté collective du monde islamique de faire face à l’agression israélienne et d’exprimer sa solidarité avec le Qatar », notant que « la déclaration finale a souligné que l’attaque israélienne est dirigée contre tous les pays islamiques ».
Il a expliqué que « la déclaration appelait à prendre toutes les mesures légales et efficaces pour mettre fin aux crimes d’Israël contre les Palestiniens, révélant ainsi la révision par la Turquie de ses relations diplomatiques et économiques avec Israël ».
Le président turc a souligné « l’importance pour les pays islamiques de développer des mécanismes de sécurité, de coopération, de renseignement conjoint et de gestion efficace des crises ».
Syrie
Concernant la Syrie, Erdogan a évoqué sa rencontre avec le président par intérim Ahmed al-Sharaa à Doha, où ils ont discuté des derniers développements dans le nord-est de la Syrie.
Erdogan a déclaré que « le principal souhait de la Turquie est de garantir l’unité et la solidarité de la Syrie et de parvenir à une paix durable dans le pays ».
Il a révélé que « le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, et le chef des renseignements, Ibrahim Kalin, sont en contact étroit avec la Syrie et que son pays soutient l’intégration des FDS au sein des forces gouvernementales syriennes au nom de l’unité du pays ».
Il a déclaré : « La Syrie connaît un processus complexe dans lequel diplomatie internationale et dynamiques locales s’entremêlent, et nous ne pouvons pas abandonner la Syrie ».
Il a souligné « qu’ Israël exerce une pression sur la Syrie depuis le sud, tente de l’épuiser et exploite une politique de « diviser pour mieux régner ».
Il a souligné que « le gouvernement syrien actuel privilégie l’ouverture à tous, ce qui a modifié l’équilibre des pouvoirs et tenté de contrecarrer ce processus ».
Libye
Concernant l’évolution des relations avec l’est de la Libye, Erdogan a confirmé que « le fils du maréchal Khalifa Haftar était en contact avec les services de renseignement turcs et le ministère des Affaires étrangères ».
Il a révélé qu’« il n’y a pas de rupture dans les relations avec l’est de la Libye », estimant qu’il est « nécessaire d’établir un dialogue constructif entre l’Est et l’Ouest, tout en préservant l’intégrité territoriale de la Libye ».
Il a souligné que la Turquie « a soutenu le gouvernement légitime de Tripoli dès le début, mais que sa politique étrangère a ensuite évolué pour ouvrir également des voies diplomatiques avec l’est de la Libye ».
Erdogan a ajouté : « Nous espérons que le processus politique en Libye progressera grâce à des élections justes et transparentes, et nous continuerons de soutenir le peuple libyen et de promouvoir le dialogue ».
Le président turc a considéré la ratification par l’administration de Benghazi de l’accord de juridiction maritime signé avec Tripoli comme « un progrès majeur en termes de droit international ».
Source: Médias