Le sénateur américain Lindsey Graham a menacé de recourir à la force militaire si les efforts pacifiques du gouvernement pour désarmer le Hezbollah échouent.
Dans une interview accordée à Shams TV, diffusée depuis Erbil (Kurdistan irakien), Graham a déclaré : « Il est temps de mettre fin à la présence du Hezbollah en tant que ‘milice armée’ hors du cadre de l’État. »
Selon ses propres termes, « le Hezbollah constitue une menace directe pour la sécurité du Liban et de la région ».
Graham a prétendu que « Washington privilégie toujours une solution pacifique en coopération avec le gouvernement libanais, mais n’a pas caché l’existence d’un plan B en cas d’échec du processus politique ».
Il a déclaré : « Si les efforts pour désarmer le Hezbollah par des moyens pacifiques échouent, les États-Unis et leurs partenaires sont prêts à envisager d’autres options plus décisives, y compris le recours à des moyens militaires.»
Le sénateur républicain, qui s’est rendu au Liban debut septembre, a dit que son pays « ne resterait pas les bras croisés face à ce qu’il a décrit comme la « transformation du Liban » en base militaire iranienne à la frontière israélienne ».
Et d’ajouter: « Le soutien américain au Liban, notamment militaire et économique, est directement lié aux progrès réalisés en matière du monopole des armes par l’État », soulignant qu’il s’agit d’une condition fondamentale à toute négociation ou soutien américain futur.
Concernant le rôle des pays arabes, Graham a dit qu’« il existe un consensus régional croissant » sur la nécessité de désarmer le Hezbollah.
Selon lui, le maintien du statu quo « menace la stabilité régionale et empêche le Liban de recouvrer sa pleine souveraineté ».
Rappelons que le Hezbollah a affirmé à plusieurs reprises qu’il est hors question de désarmer la Résistance.