La force de maintien de la paix des Nations unies dans le sud du Liban a accusé vendredi l’armée israélienne d’avoir lancé la veille des grenades à proximité de ses Casques bleus, appelant à cesser de telles attaques.
L’armée israélienne a lancé jeudi « des grenades près des soldats de la paix qui travaillaient aux côtés des soldats libanais pour assurer la sécurité des travailleurs civils », à Maroun al-Ras, dans le sud du Liban, a déclaré la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) dans un communiqué, précisant qu’aucune victime n’était à déplorer.
Le communiqué exhorte l’armée israélienne « à cesser ses attaques contre ou à proximité des soldats de la paix, des civils et des soldats libanais (…) et à nous permettre d’accomplir notre mission sans entrave ».
Selon la mission onusienne, des Casques bleus positionnés sur deux sites différents « ont entendu une grenade exploser près d’une pelleteuse » à environ 500 mètres.
« Quelques instants plus tard, le premier groupe a vu un drone survoler la zone et a assisté à une explosion à environ 30 à 40 mètres », a ajouté la Finul. Peu après, « le second groupe a vu un autre drone larguer une grenade qui a explosé à seulement 20 mètres au-dessus de leurs têtes ».
La FINUL a souligné que « toute attaque contre les forces de maintien de la paix, ou toute obstruction à leurs tâches assignées, démontre un mépris pour la sécurité de ses soldats et de ceux des Forces armées libanaises, ainsi que pour la stabilité qu’ils cherchent à établir dans le sud du Liban ».
Elle a également souligné que ces actions constituent une grave violation de la résolution 1701 du Conseil de sécurité.
Début septembre, la Finul avait annoncé que des drones israéliens avaient largué quatre grenades près de ses Casques bleus. Israël avait alors affirmé qu’il n’y avait eu « aucun tir intentionnel » contre la mission de l’ONU, qui fait tampon entre la Palestine occupée et le Liban depuis mars 1978.
Un cessez-le-feu conclu sous médiation américaine a mis fin le 27 novembre 2024 à plus d’un an de conflit entre le Hezbollah et l’entité sioniste, dont deux mois de guerre ouverte au cours de laquelle Israël a tué 3864 civils libanais et blessé 15.999 autres.
L’accord prévoit que seules l’armée libanaise et la Finul soient déployées dans le sud du pays, à la frontière avec la Palestine occupée, y excluant la présence à la fois du Hezbollah et de l’armée israélienne.
Mais celle-ci continue d’occuper huit positions frontalières dont cinq jugées stratégiques dans le sud du Liban et mène régulièrement des frappes, arguant cibler des sites et des cadres du Hezbollah.
Le 21 septembre dernier, Israël a tué 5 civils dont 4 membres d’une même famille, comprenant le père et 3 enfants, dans des raids de drone dans la localité de Bint Jbeil au sud du Liban.
A l’aube de ce vendredi, les avions de combat israéliens ont mené plusieurs raids violents contre la forêt d’Ali al-Taher, dans les périphéries nord de la localité Nabatieh al-Fawqa, au sud-Liban.
Selon l’Agence nationale d’informations (ANI), ces avions ont largué plusieurs missiles à concussion, dont les explosions ont provoqué une puissante déflagration, se répercutant dans plusieurs régions du sud.
Les raids ont également déclenché d’importants incendies de forêt et endommagé et fissuré des dizaines d’habitations dans les quartiers proches des zones ciblées, brisant les vitres de nombreux logements et commerces.
L’armée d’occupation israélienne a prétendu avoir attaqué une position du Hezbollah au mont Beaufort.
C’est la quatrième fois que les forêts d’Ali al-Taher font l’objet de raids israéliens depuis la fin de la guerre de 66 jours, le 27 novembre 2024.
Depuis cette date, ‘Israël’ ne cesse de violer l’accord du cessez-le-feu conclu avec l’Etat libanais sous le parrainage des USA.
Ces dernières 48H, 3 jeunes hommes, dont deux ingénieurs travaillant à la construction des habitations détruites par la guerre, sont tombés en martyrs suite aux agressions israéliennes aux drones visant respectivement leurs véhicules dans la localité de Kafra et sur la route de Khardali, au sud-Liban. Ahmad Saad et Moustafa Rizq se dirigeaient vers la zone d’al-Khiam pour effectuer une évaluation des dégâts et des infrastructures.
Source: Divers