Le processus d’évacuation des localités assiégées a de nouveau été suspendu et des milliers de syriens se trouvent bloqués ce jeudi 20 avril près de la ville d’Alep.
Ainsi quelque 3.000 personnes ayant été évacuées des localités loyalistes de Fouaa et Kafraya, assiégées depuis 2013 par les rebelles dans la province d’Idleb (nord-ouest) se trouvent bloquées dans le quartier transit de Rachidine, à l’ouest d’Alep, occupé par les rebelles.
En même temps, 300 personnes, dont une majorité de miliciens ayant quitté mercredi Zabadani, ainsi que Serghaya et Jabal Charqi, qui étaient assiégées par les forces gouvernementales dans la province de Damas, sont bloqués dans la zone de Ramoussa, contrôlée par le gouvernement, au sud d’Alep.
Selon l’AFP, citant l’OSDH, la cause de cette suspension revient au fait que 750 prisonniers dans les prisons des autorités syriennes n’ont pas été relâchés, alors qu’ils auraient du l’être.
Or le quotidien britannique « The Guardian » avance une autre raison : la non libération par Bagdad de 26 membres de la famille princière qatarie. Ils avaient été kidnappés le mois de novembre dernier, lors d’une partie de chasse sur le sol irakien, sans autorisation.
Le journal indique qu’un avion qatari se trouve dans l’aéroport de Bagdad avec à son bord des responsables qataris. Ils étaient arrivés le samedi soir, transportant avec eux de grandes valises qu’ils ont refusé qu’elles soient fouillées. Elles pourraient transporter des sommes d’argent destinées à payer une rançon aux ravisseurs ainsi qu’aux deux milices Ahrar al-Cham et Hayat Tahrir al-Cham, laquelle compte dans ses rangs le front al-Nosra, branche d’Al-Qaïda en Syrie.
Selon un responsable irakien cité par The Guardian, les otages qataris ne seront relâchés que lorsque tous les habitants de Kafraya et Fouaa qui voudraient les quitter l’auraient fait. Alors qu’au début, il était prévu qu’ils le soient au début de l’opération d’évacuation.
Une décision qui semble avoir été prise en raison du massacre perpétré contre des évacués de ces deux localités , qui a eu lieu à Rachidine, le 15 avril dernier, et au cours duquel plus de 128 personnes ont été tuées, dont 68 enfants, selon un bilan pas encore final. Depuis l’éclatement de la crise syrienne, c’est le plus meurtrier des attentats jamais perpétrés .
Source: Divers