Le Qatar est confronté à une campagne médiatique hostile, notamment aux Etats-Unis, a affirmé jeudi le chef de la diplomatie qatarie, après le piratage présumé d’un média officiel au cours duquel des propos controversés ont été attribués au chef de l’Etat.
« Il y a une campagne médiatique hostile à l’Etat du Qatar, à laquelle nous ferons face », a déclaré le ministre, cheikh Mohamed ben Abderrahmane Al-Thani, ajoutant que cette campagne était menée « notamment aux Etats-Unis ».
« Il est surprenant que pendant les cinq dernières semaines, il y a eu aux Etats-Unis 13 articles d’opinion sur le Qatar » et que « le jour du piratage de l’agence QNA, une conférence sur le Qatar s’est tenue en notre absence mais en présence des auteurs de ces articles ».
« Le piratage a eu lieu le soir même. Est-ce une coïncidence? », s’est interrogé le chef de la diplomatie qatarie, refusant de préjuger des résultats de l’enquête.
Le Qatar a annoncé mercredi avoir ouvert une enquête sur le piratage sans précédent de son agence officielle QNA via laquelle ont été diffusés des propos attribués à l’émir cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani et traitant de questions
régionales hautement sensibles.
Parmi les sujets prétendument évoqués par l’émir figurent le Hamas, présenté comme « le représentant légitime du peuple palestinien », et l’Iran vu comme un allié stratégique dans la région.
Sont aussi évoquées le refus de classifier le Hezbollah et les Frères musulmans en Egypte comme groupes « terroristes », ainsi que les relations avec l’administration Trump.
Les propos controversés de cheikh Tamim ont été relayés par de grands médias arabes, notamment aux Emirats arabes unis et en Arabie saoudite, bien qu’ils aient été qualifiés de « faux » par Doha.
Depuis mercredi, des sites web et des retransmissions télévisées qataris sont bloqués dans divers pays du Golfe.
Source: Avec AFP