L’accord intergouvernemental entre la Turquie et la Russie sur le projet de gazoduc russo-turc Turkish Stream est une autre défaite pour les États-Unis sur la scène internationale.
Le patron de BP salue la construction du gazoduc Turkish Stream La capacité du gazoduc atteignant 63 milliards de mètres cubes par an permettra à la Turquie de devenir un important « centre gazier », ce qui conduira par la suite à une augmentation importante de la part russe sur le marché européen de l’énergie, écrit le journal allemand Deutsche Wirtschafts Nachrichten en soulignant que la construction du gazoduc marquera le début de la fusion de Moscou, d’Ankara et de l’UE et jettera les bases d’un espace économique que les États-Unis ne pourront pas contrôler.
Récemment, les États-Unis ont essayé d’empêcher la réalisation de ce projet. Tout d’abord, Turkish Stream brisera les propres plans économiques de Washington qui envisageait de rivaliser avec la Russie en Europe grâce à la vente de gaz de schiste. En outre, l’Ukraine, sur le territoire de laquelle la Maison-Blanche peut plus facilement contrôler les gazoducs russes, reste sur la touche.
La construction du gazoduc Turkish Stream va jouer en faveur des pays européens qui mèneront une politique indépendante et sera un problème pour ceux qui conserveront une ligne proaméricaine. Par exemple, selon le journal allemand, la Hongrie et la Grèce coopèrent déjà avec la Russie dans un nouveau projet voulant récupérer le « droit de vote » dans l’UE. La Pologne, au contraire, s’oppose au nouveau gazoduc, puisque, en cas de construction, elle ne sera plus considérée comme une route alternative pour les livraisons de gaz russe.
La Russie et la Turquie ont signé le 10 octobre un accord intergouvernemental sur la réalisation du projet Turkish Stream. L’accord prévoit la pose de deux conduites d’une capacité de 15,75 mètres cubes chacune sous la mer Noire d’ici décembre 2019. Une conduite est destinée aux livraisons de gaz au marché turc, l’autre transportera du bleu en Europe via le territoire turc.
Source: Sputnik